Bon après deux articles un peu longs et assez inutiles, enfin pour les lecteurs j’imagine, un article plus court et sur un sujet un peu plus léger. Je vais parler de ma passion récente pour le théâtre musical. En préambule, je préfère prévenir, je vais faire des jugements de valeur, mais évidemment je ne dénigre pas les goûts et les couleurs, chacun fait ce qu’il veut
Je crois que ça a commencé avec Notre-Dame de Paris, de Plamandon et Cocciante. Cette comédie musicale m’a beaucoup plu, j’ai écouté ça en boucle pendant plusieurs semaines, mais à cette époque, si je trouvais qu’il y avait de l’idée, cette oeuvre m’a semblé non aboutie, en particulier dans les chansons de groupe.
Puis, à l’Ecole, à la suite de cette découverte, je me suis inscrit à l’atelier de comédie musicale, où j’ai pas rencontrer un tas de gens (notamment ma fiancée), mais surtout m’ouvrir aux comédies musicales anglo-saxones de Broadway et West End. Depuis ce temps là, les comédies musicales françaises m’horripilent presquent toutes.
Le pire pour moi a été le spectacle Les dix commandements, que j’ai pu voir au palais de congrés à Paris. 1h17 de spectacle insipide et niais, enfin quand le texte avait un sens. Finalement, l’histoire de Moïse n’est qu’une histoire d’amour, citations :
- « C’est tellement fort, l’AMOUR » (L’envie d’aimer)
- « Puisque l’AMOUR est inaccessible » (La peine maximum)
- « L’AMOUR sera toujours cette moitié de nous qui reste à faire » (Mon frère)
- « Moi j’aimerais pouvoir AIMER, AIMER les yeux fermés » (Le dilemne)
Bref, je vais arrêter là pour les citations. Enfin, étudiez les textes, vous verrez. Et je passe sur le fait que Moïse, soit disant selon ces messieurs, leader charismatique a une voix très fluette, et on obtient la version gay des dix commandements (je n’ai absolument rien contre les gays…). J’avoue que je m’attendais à un peu plus de pêche, heureusement qu’à la fin, la chanson Mon frère vient nous réveiller un petit peu, après qu’on s’ennuie pendant une heure. Cependant, coup de chapeau aux chorégraphies de Kamel Ouali, qui sauve un tout petit peu ce spectacle que j’ai trouvé navrant, le sommet du pathétique intervenant lorsque l’on réalise que la chanson L’envie d’aimer, icône du spectacle, n’en fait même pas partie puisque c’est la chanson qui constitue le rappel. Les dix commandements pour moi ? Une arnaque commerciale.
La révélation pour moi a été la comédie musicale Chicago. Je n’ai pas aimé le film avec Richard Gere, mais comme ma fiancée adorait cette comédie musicale, nous avons été voir la production francophone, avec Antony Kavanagh dans le rôle de Billy Flynn. Epoustouflant, phénoménal, pas d’autre mot. De vrais chanteurs, de vrais danseurs, de vrais comédiens, mais à la différence des productions françaises, ce sont les mêmes artistes qui dansent, chantent et jouent. Evidemment, un orchestre joue la musique au lieu d’une bande son ridicule à ce niveau. (D’ailleurs la reprise du Roi Soleil en fait un argument marketing… Quand on pense qu’à Londres, un spectacle sans orchestre se ferait huer…) Un spectacle rythmé, une mise en scène travaillée, un théâtre relativement modeste en capacité : bref, un spectacle exceptionnel en tous points.
Et là c’était parti ! Nous sommes allés voir Beauty and the Beast à New York, très beau spectacle, même si l’intérêt est moindre lorsque l’on a vu le film des studios Disney. Ce qui est intéressant, dans la mentalité même, c’est qu’à New York ou à Londres, les comédies musicales s’installent pour des années. J’en veux pour exemple le Phantom of the Opera ou les Misérables de Boublil et Schöenberg qui sont jouées depuis plus de 20 ans non stop à Londres ! Du coup les théâtres new-yorkais sont complètement redécorés, ce qui crée une ambiance très sympathique respectivement à Times Square ou dans West End.
Finalement, nous avons donc vu à Londres (en 3 jours) Les misérables (quand on pense que ce spectacle n’a pas marché en France et que c’est la comédie musicale la plus vue dans le monde…), The Phantom of the Opera, The Producers, et Mary Poppins. A Paris, nous avons vu Chance !, qui s’est arrêtée en décembre 2006 après 5 ans de représentations, Chicago, Cabaret, l’excellent Violon sur le toit, le Sel et le Miel qui va devenir Salt and Honey à Broadway, Mamma Mia…
Ce que j’aime ? La prise de risque maximale et le talent des artistes (chanteurs, acteurs, danseurs). La qualité des musiques et des textes. La diversité des styles… Bref, si vous comprenez assez bien Anglais, plongez dans cet univers, y a de quoi faire. Pour finir, un petit bijou qui va changer à jamais l’image de Mitch ou Michael Knight pour vous !
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