Après quelques jours de repos bien mérités, voyons voir ce que nous propose l'actualité politique de la France, à quelques semaines des élections législatives, qui suscite, avouons-le, moins de débats enflammés entre les Sarkozystes jubilatoires et les Royalistes amers. L'actualité politique marquante est composée :
- des vacances du président élu et des polémiques provoquées ; le non-vote de Cécilia
- des rumeurs sur la composition de son futur gouvernement
- de l'implosion du PS qui décidement ne s'en sort pas
Sur le premier thème, j'ai pas grand chose à dire. Sinon que franchement, nos médias français doivent furieusement s'emmerder à aller espionner en hélicoptère un type qui passe 2 jours et demi de vacances sur un bateau. Au prétexte qu'il se fait inviter,ça y'est c'est un pourri. Alors la prochaines fois qu'on nous propose de nous prêter une maison, ou une voiture pendant vos vacances, soyons cohérents : refusons ! Bref, globalement je m'en fous. Je ne parle pas du cas Cécilia, même si j'ai beaucoup aimé la réction du rédacteur en chef du JDD, en résumé : le vote, c'est personnel, pas de publication sans droit de réponse de l'intéressée. Enfin quelqu'un qui ne se sert pas de la "liberté de la presse" pour salir les gens… Mon analyse : Cécilia et Nicolas se sont engueulés, et du coup elle a voulu se venger en n'allant pas voter. Raisonnons : est-ce que, franchement, ça nous regarde ? Est-ce que, franchement, le fait qu'elle n'ait pas été voter apporte quelque chose à la Nation ? Messieurs et mesdames les journalistes qui pleurez pour cette histoire, vous êtes pitoyables. Informez-les gens sur de véritables sujets, parce que franchement, l'absence de vote de Cécilia Sarkozy, tout le monde s'en fiche.
Passons aux choses "intéressantes"
1. Le mercato gouvernemental
Les rumeurs des futurs ministres me font bien rire. On a l'impression d'assister au marché des transferts du foot, avec des rumeurs :- dans tous les sens, plein de déclarations floues, et plein de "Je t'aime moi non plus". Et c'est marrant ! C'est un joueur qui veut rejoindre un autre club, qui le dit sans le dire, ce qui énerve le président du club de départ qui se met à lui cracher dessus ! Bienvenue dans le politic-business !
M. Sarkozy, qui a parlé pendant longtemps de sa volonté d'élargissement et d'ouverture, semble passer aux actes. Et bizarrement, le PS qui a voulu pactiser avec l'UDF de M. Bayrou s'emporte, parle de trahison. M. Hollande : "Celui qui irait dans un gouvernement de droite, deviendrait un ministre de droite." Et ben, on est pas rendus… Je crois que François le looser (3 présidentielles perdues sur 3 à la tête du PS, il s'agirait de se poser les bonnes questions) a des difficultés à bien comprendre. Donc, sous prétexte que Bernard Kouchner deviendrait ministre de quoi que ce soit, du jour au lendemain, il deviendrait "de droite". Autrement dit les idées de gauche appartiennent au PS et les idées de droite à l'UMP. Donc, si on s'ouvre, on trahit, si on s'ouvre pas, on veut tous les pouvoirs. Et ça veut gagner des législatives, ça… Et mon copain Fabius de renchérir ""Si nous ne les dénonçons pas, c'est quelque part que nous sommes complices". Quelle façon d'être constructif, on a l'impression qu'on parle d'un crime… Au lieu de se réjouir que M. Sarkozy aille chercher des gens compétents étiquetés à gauche, on préfère cracher sur des personnalités dont on sait bien qu'elles sont compétentes, dans une stratégie débile qui viserait à faire croire à tout le monde que UMP et PS sont radicalement différents, et qu'on a le bien d'un côté, le mal de l'autre. Ils viennent pas de perdre une élection avec ces méthodes ?
2) Le PS brule-t-il ?
Les couteaux sont tirés au PS : Ségolène, François, Dominique, Laurent veulent se taper dessus, et ils n'ont pas pu attendre un mois. Du coup, Dominique tape sur Hollande, d'ailleurs Ségolène veut la place de François et Laurent aussi. Bref, la PS Academy en est au demi-finales, les nominés sont… A côté de ça, les Verts font n'importe quoi, pensant sincèrement être en position de force avec 1,5 % de suffrages….
A tel point qu'on se demande comment ils vont se tirer de ce sac de noeuds avant les législatives. Alors ils ont trouvé une idée formidable : Tout sauf Sarko, bien sûr ! Maintenant qu'il est élu, on le félicite, mais bon, on est inquiet, d'ailleurs, il faudrait pas qu'il ait tous les pouvoirs, donc votez pour nous ! Quoi ? Ca n'a pas marché pendant la présidentielle cette stratégie ? Très bien, on a compris, donc on recommence !
Et François Bayrou "résiste" ! Le Modem (ou Mouvement Démocrate) est né, et tout le monde s'en fiche ! Enfin bon, en même temps, si le PS bat de l'aile et qu'il n'en profite pas, ça serait dommage… Peut-être qu'il parviendra à gratter un ou deux députés, dont lui-même… Mais si même Bourlanges, vice-président de l'UDF a rallié Sarkozy, ça va être complexe de faire élire des inconnus ! Bref, François Bayrou pense toujours qu'il peut soulever les foules par sa seule personne, et bien entendu, en continuant de salir son ex-pote Sarkozy. Euh, pardon, son ex-pote le nouveau président ! En même temps, s'il veut faire croire à tout le monde que maintenant, l'opposition, c'est lui !
En attendant, Nicolas sera officiellement investi dans quelques heures, souhaitons-lui bon courage, parce que c'est lui qui va gouverner la France pendant 5 ans, et que ce n'est pas facile, parait-il. Attendons les législatives, puis les premières réformes, suivons de près le renouveau annoncé du PS, l'émergence du Mouvement Démocrate. Le président du PRD a raison, les lignes bougent, et dans tous les sens : Sarkozy veut plus de gauche, Bayrou moins de droite, le PS se cherche, le PRD et le PRG veulent plus de centre ! Bref, la politique new-age arrive… Et il était temps !