Jack Lang VS un pitoyable PS
6 juil 2007 par Samuel Sebban |
Très occupé en ce moment, j’ai peu de temps pour mettre à jour ce blog que des millions de gens lisent quotidiennement (à des millions de gens près :-p ).
Pour la première fois, celui-ci ne va parler que du PS, et encore pire, il va défendre Jack Lang. Je ne suis pas extrêmement convaincu par le personnage que je juge opportuniste. Tout le monde se souvient, entre autre, du pamphlet anti-Royal qu’il avait écrit peu avant que celle-ci soit désignée par les militants et dont il a annulé la parution in extremis avant de devenir son conseiller.
Hier est donc sorti le scandale absolu : Jack Lang aurait reçu une proposition pour travailler dans une commission sur la réforme des institutions. Et là, c’est le drame. Pour M. Ayrault, président du groupe PS à l’Assemblée, Jack se fourvoierait dans une aventure individuelle. Pour traduire : le gouvernement, c’est pas nos copains, on leur cause pas sauf pour les insulter. A l’heure où le chef de l’Etat est taxé de vouloir s’accaparer tous les pouvoirs, ça ne manque pas d’humour. Récapitulons : Sarkozy veut tous les pouvoirs, et nous, on ne veut surtout pas travailler en collaboration avec le gouvernement, en particulier quand il s’agit de réfléchir sur les institutions qu’on critique. Trouvez l’erreur. Je reparlerai de cette histoire de « tous les pouvoirs » un de ces jours.
En bref, comme d’habitude, le PS est complètement à côté de la plaque. Selon ces vieux briscards, il est idéologiquement impossible que la gauche et la droite soient d’accord , même sur certains sujets qui ne sont ni de gauche, ni de droite. Qu’il y ait opposition sur des tas de sujets, comme la justice, le travail, l’immigration, ça me semble tout à fait normal, il faut bien un différenciateur (au moins dans le discours ). Mais enfin, quand on parle d’institutions, ou des affaires étrangères, qui veut nous faire croire qu’il y a une vision de droite et une autre, radicalement différente de gauche ? Non, il y a le centre d’intérêt, la France, mais ça, Ayrault et ses amis l’ont oublié. Heureusement qu’il y a des types comme Manuel Valls pour relever le niveau. La critique est tellement plus simple.
Et quand un Fabius critique le mini-traité de Sarkozy alors qu’il est directement responsable de la crise européenne avec son appel au non, ça me fait doucement rigoler. Surtout quand François Hollande est d’accord avec lui, alors qu’il était partisan du « oui », tout comme… le gouvernement de Chirac. Bref, c’est du grand n’importe quoi, et il faut bien trouver quelque chose à se mettre sous la dent. C’est François…. Bayrou qui doit se frotter les mains, parce qu’à ce rythme là, le rose pourrait bien laisser la place à l’orange dans cinq ans !