Si vous avez suivi l’actualité people… euh pardon « politique » de ces derniers jours, vous n’avez pas pu passer à côté de cette phrase, prononcée par M. Sarkozy il y a peu de temps et relayée par Mme Royal sur l’antenne de Canal +.
S’en est suivie une nouvelle mascarade médiatique, une de plus, parce que évidemment, « ça prouve que Sarkozy est un méchant qui déteste les pauvres, adore les riches, veut augmenter le chômage en France, tuer l’économie par son libéralisme. Bref, comme chacun sait, Nicolas Sarkozy veut tuer la France. Sarkozy, c’est comme le Pen. »
Je mets ma phrase entre guillemets parce que ce n’est qu’une caricature légère de ce que j’ai pu lire sur certains forums, messages ô combien constructifs de militants illuminés… Mon D.ieu… Comparer Sarkozy à le Pen, c’est avoir la mémoire courte.
Moi j’ai compris cette phrase autrement… Aujourd’hui, bon nombre de gens en France touchent le chômage, et refusent de retrouver du travail parce qu’ils « gagnent » mieux leur vie en étant chômeurs. Mieux, certains Français travaillent au noir et touchent le chômage. Je ne parle pas de tous les gens qui abusent la CAF, la Sécu, ou qui touchent le RMI alors qu’ils n’essaient pas réellement de s’en sortir. Je pense en fait que M. Sarkozy s’adressait essentiellement à ces personnes qui finalement, ne cherchent pas à s’en sortir, mais abusent des avantages sociaux que la France offre aux plus démunis, rendant ainsi le système fragile et injuste.
Alors, peut-être que mon interprétation est mauvaise, mais même si l’on exècre Sarkozy, en particulier si on le trouve super démago, je n’arrive pas à comprendre comment on peu croire qu’il puisse dire en substance « mort aux pauvres »… Faudrait être sacrément con, politiquement. Il l’est peut-être, mais tout comme Ségolène, à mon avis, on n’arrive pas là où ils sont par hasard.
Reparlons du karsher, d’ailleurs. Combien de personnes se sont offusquées sur le karsher de Nicolas… Ca fait plus d’un an, et quand on interroge certaines personnes sur le bilan politique de Sarkozy, un seul mot leur vient à la bouche « karsher ». En gros, aujourd’hui, certaines personnes nous disent (j’entendais récemment Stomy Bugsy dire un truc du style) : « bah, il a dit karsher, alors c’est un dangereux, il faut surtout pas voter pour lui ». Encore une fois, cet argument est naze. Derrière ce mot, il y a tout de même un constat. Il y a dans certaines banlieues des gens qui foutent la merde, les fameuses « racailles ». Et ce n’est pas être raciste de dire ça. J’ai vécu pendant 23 ans à Savigny-sur-Orge (91), mon collège a été classé ZEP l’année où je suis sorti de celui-ci, et des « racailles », j’en ai vu. Alors oui, utiliser le mot « karsher », c’est naze, c’est maladroit, c’est pas terrible. Mais dire qu’il faut faire le ménage dans certaines banlieues pour assainir le climat, ce n’est peut-être pas une bonne solution, mais ça a au moins le mérite de mettre en exergue le climat malsain qui y règne. Moi aussi, je préfèrerais que ces gens s’en sortent, que les discriminations qui existent cessent, qu’on n’ait plus besoin de la méthode répressive. Mais les gouvernements de gauche et de droite qui se sont succédés n’ont pas su appréhender le problème. Alors l’intervention de M. Sarkozy ne me choque pas. Je ne pense pas que mettre tous les fauteurs de trouble en prison résolve le problème, mais au moins, cette intervention identifie le problème avec des mots clairs, que tout le monde utilise (le mot « racaille »). Alors stop à l’hypocrisie. Et puis n’allons pas m’expliquer que la faute n’incombe qu’aux gouvernements. Il y a, notamment dans la dernière vague d’immigration d’Afrique (Maghreb ou autre), un refus de s’intégrer notable chez un certain nombre d’habitants des banlieues, il n’y a qu’à écouter certains jeunes gens cracher sur la France et ne même pas faire l’effort d’apprendre le Français. Etrange façon de traiter son pays d’accueil. Tout le monde doit faire des efforts : les politiques, et les populations. Et finalement, pour améliorer l’image des banlieues, pourquoi ne pas commencer par enrayer la violence par une méthode plus répressive envers les gens qui ne respectent rien ni personne et qui pénalisent la majorité qui cherche à s’en sortir ? Ce n’est peut-être pas la bonne solution, mais elle a le mérite d’exister.
Autre sujet de la semaine, le soi-disant positionnement de Ségolène Royal sur la Corse… Déjà, Ségolène Royal n’a pas donné son point de vue mais dit « Les Français ne seraient pas contre ». Certes, cela reste à prouver, enfin je ne vois pas en quoi cela constitue un scandale de présupposer de l’avis des Français, ils le font tous. « Ce n’est pas ce que veulent les Français », combien de fois les politiques répètent-ils ça dans leur discours… Alors, sur ce coup-là, je ne vois pas ce qu’on reproche à Ségolène. Ce que veulent les Français, je n’en sais rien, je ne suis pas « les » Français, mais le Français que je suis voudrait bien un petit peu plus de contenu.
On peut certes accuser les médias, mais les politiques n’aident pas à relever le niveau. Et on compte les points : quand il y a un problème d’un côté, on l’utilise de l’autre côté pour taper. Des exemples ? Montebourg, l’enquête des RG, le Karsher, la phrase de mon titre, la bravitude, le Québec, la Corse. Bref, pendant que les deux « favoris » sont gentiment en train de se taper dessus pour se décridibiliser mutuellement, et ils y parviennent sans aucun doute, à qui cela profite-t-il ? Jean-Marie, si tu nous regardes…