Le monde à l’envers
6 juin 2007 par Samuel Sebban |
La semaine dernière, en discutant avec je ne sais plus qui pour refaire le monde, comme j'adore le faire, j'ai eu l'occasion de réfléchir sur une question étonnante. La question qui m'intéresse ici est l'étrange condescendance avec les mouvements islamistes radicaux terroristes, assez répandue dans l'opinion française, en particulier chez les fameux bobos gauchisants. Evidemment, je ne suis pas en train de dire qu'une certaine partie de l'opinion française cautionne les actes terroristes de certains mouvements, mais disons que devant certaines réactions, j'ai du mal à comprendre les poids, et les mesures…
Je vais donner une illustration : Ségolène Royal, peut, dans une campagne présidentielle, donc lors d'un acte de candidature à la fonction suprême française, fustiger son adversaire parce qu'il va à la rencontre du président Bush, président des Etats-Unis, première puissance démocratique mondiale. Autrement dit, si on extrapole, être anti-Bush peut-être un argument, démagogique, certes, de campagne. Car ce n'est pas un hasard. A mon avis, Mme Royal n'a rien de particulier contre le président Bush, au-delà sans doute d'un désaccord sur l'Irak, mais il ne fait aucun doute qu'elle aurait entretenu avec lui des relations courtoises si elle était devenue la présidente que 47 % des Français attendaient. Bref, il est donc de bon ton de taper sur W. Bush. Mais que dire des discussions de Mme Royal avec le Hezbollah, dont la branche armée est coupable d'actes terroristes inqualifiables (notamment en Argentine, ou les assassinats ciblés au Liban), et de semer le désordre et le chaos au Liban, au nom de la Syrie, avec laquelle la France refuse d'avoir le moindre contact officiel… Mme Royal semblerait donc nous dire que le Hezbollah vaut peut-être mieux que Bush ! Evidemment, nous étions dans le cadre d'une campagne présidentielle vouée à séduire l'opinion du plus grand nombre… Ces arguments seraient donc en phase avec une bonne partie de l'opinion publique, qui consisterait à expliquer : le Hezbollah, on sait pas trop qui c'est, on sait juste qu' c'est au Liban, et franchement, on s'en tape, mais les Etats-Unis, c'est pire que tout… Je vous assure qu'il existe des tas de gens qui pensent comme ça…
Ceci étant dit, arrive maintenant le moment un peu démoralisant de l'article. Selon moi, cette condescendance malsaine et inconsciente des actes et des mouvements terroristes, ceux du Hamas palestinien en tête, est liée au fait que pour le moment, en France, on a été relativement tranquille. Il y a eu le 11 septembre 2001 à New-York, il y a eu le 11 mars 2004 à Madrid et il y a eu le 7 juillet 2005 à Londres. Il est assez clair de constater qu'aujourd'hui, l'Europe est menacée par les mouvements proches d'Al-Quaïda. Si la France est un jour touchée par ce type d'attentats de grande envergure, ce dont malheureusement je ne doute pas franchement, est-ce que l'on continuera à trouver des excuses à ceux qui menacent l'équilibre du monde au nom d'un concept débile soi-disant dérivé du "djihad" coranique ? Des gens qui n'ont aucun scrupule à cibler des civils en essayant de maximiser les pertes, des gens qui utilisent des femmes et des enfants comme boucliers humains ?
Quand Bush est allé en Irak, oui il y'avait le pétrole, oui il y'avait des intérêts économiques, mais, oui aussi il y'avait un intérêt stratégique face à la montée de l'Iran et la Syrie, et oui aussi il y'avait une volonté de destituer un régime lourd de près d'1 million de morts civils (que les Américains avaient eux mêmes mis en place… En gros ils voulaient réparer leurs conneries, quoi…). Et oui aujourd'hui, en Irak c'est le bordel. Mais tout n'est pas de la faute des Américains. Avant, Saddam tapait sur les Kurdes et les Chiites, et le monde entier s'en foutait. 1 million de morts, je vous dis… Mais qu'est-ce qu'on croyait, que les Kurdes et les Chiites allaient se laisser massacrer jusqu'à l'extinction ? L'invasion américaine a juste accéléré une issue de toutes les façons inéluctables, comme dans tous les Etats où un courant prend le pouvoir en écrasant les autres. La guerre civile qui fait rage est aujourd'hui alimentée par les différents courants qui cherchent à prendre le pouvoir, eux-mêmes alimentés par les grandes puissances de la région. Au final, personne ne cherche franchement la paix, mais tout le monde cherche à imposer son courant. Sauf les Etats-Unis, qui cherchent l'union là-dedans et qui prennent tous les coups, que, certes, ils ont bien cherché à se mêler de ce qui ne les regardait pas. Bien sûr qu'ils devraient se retirer. Mais s'ils s'en vont, qu'en adviendra-t-il de ces populations civiles qui sont le champ de bataille des terroristes, et leurs cibles privilégiées ? Qu'il est bon de faire sauter des bus et des écoles, alors qu'on pourrait cibler les soldats… Aujourd'hui, le monde est au bord de l'explosion.
A terme, il y'aura 2 camps. Celui de l'Iran, de la Syrie, du Hezbollah, du Hamas, d'Al Quaïda, des chiites qui foutent le boxon en Irak, et il y'aura les autres, dont probablement les Etats-Unis. On peut espérer que ça n'éclate pas, mais un optimisme pacifique naïf ne changera à mon avis pas grand chose à l'issue de tout cela, et montre simplement qu'il est facile de critiquer et de militer lorsque le malheur se trouve à l'extérieur. Mon D.ieu qu'il est facile de fustiger l'armée israélienne qui riposte, soi disant de façon disproportionnée, face aux tirs incessants de roquettes de la part des milices terroristes palestiniennes qui lui dénient le droit d'exister. L'entrave à la paix, ce sont les gens qui décident, au nom de je ne sais quel idéal religieux, que certains ont le droit de vivre, et d'autres non. Mais il ne faut pas se tromper d'ennemi. Regardons qui sont ceux qui appellent à la destruction, qui brûlent des drapeaux, et qui sont ceux qui appellent à la paix
Quel sens tu donnes au mot « condescendance » ici dans ton article ?
je crois comprendre ton sentiments, mais le mot ne convient pas ou alors, je ne comprends pas l’idée…
http://www.invisiblesurfing.com/surf.php?q=aHR0cDovL3Zoby5vcmcvYWFhcmdoL2ZyYW4vbGl2cmVzLy4uL2xpdnJlczcvdmljdG9pcmVoZXpiLnBkZg%3D%3D Comment le Hezbollah a-t-il vaincu Israël ? Dès le début du conflit et jusqu’à ses dernières opérations, les commandants du Hezbollah ont réussi à pénétrer le cycle de prise de décision stratégique et tactique d’Israël, grâce à un ensemble d’opérations de renseignement, d’opérations militaire et d’opérations politiques, avec pour résultat le fait que le Hezbollah a enregistré une victoire décisive et complète dans sa guerre contre Israël.Le creusement des dépôts d’armes, au cours des années précédentes, s’était accompagné d’un programme d’installation de leurres, certains bunkers étant construits à l’air libre, à la vue des observations des drones israéliens et au vu et au su de civils libanais fortement liés aux Israéliens. A de rares exceptions près, ces bunkers étaient des leurres. La construction des véritables bunkers se poursuivait,sur ces entrefaites, dans des zones interdites à la population libanaise. Les bunkers de commandement et d’entreposage d’armes les plus importants étaient creusés à l’intérieur des collines rocheuses du Liban, à un profondeur atteignant jusqu’à quarante mètres. Près de 600 bunkers d’entreposage d’armes et de munitions furent ainsi creusés en des positions stratégiques au Sud de la rivière Litani. « Israël a perdu la guerre durant les trois premiers jours », a dit un expert militaire états-unien. « Si vous êtes confronté à ce type de surprise et que vous disposez de ce niveau de puissance de feu, vous avez intérêt à gagner ! Sinon, vous êtes cuits, et durablement. » De nombreux hommes de la Brigade Nasr avaient passé des jours interminables à attendre l’assaut israélien et, grâce à l’aptitude du Hezbollah à intercepter les communications militaires israéliennes, les soldats israéliens se sont cassé les dents contre des unités hezbollahies puissamment retranchées. La tactique du Hezbollah n’était pas sans rappeler celle de l’armée nordvietnamienne durant les premiers jours du conflit vietnamien – époque où les commandants de l’armée nord-vietnamienne dirent à leurs hommes qu’ils devaient « éviter les bombes », puis se battre contre les Américains au cours d’engagements menés par de petites unités. « Vous devez les attraper par la boucle de leur ceinture », avait dit un commandant vietnamien afin de faire comprendre en quoi consistait cette tactique. De surcroît, et de manière encore plus significative, les combattants du Hezbollah ont apporté la démonstration qu’ils étaient dévoués et disciplinés. En utilisant leurs atouts en matière de renseignement pour clouer sur place les incursions de l’infanterie israélienne, ils ont prouvé qu’ils étaient les égaux des combattants des meilleurs unités israéliennes. Dans certains cas, des unités israéliennes ont été vaincues sur le champ de bataille, et contraintes à des retraits soudains ou contraints à recourir à une couverture aérienne pour sauver certains de leurs éléments d’un débordement inéluctable. La robuste défense du Hezbollah infligeait également un lourd tribu aux blindés israéliens. Israël ayant finalement accepté un cessez-le-feu et commencé à se retirer de la zone frontalière, il abandonna derrière lui sur le terrain quarante véhicules blindés, presque tous détruits par des missiles anti-tanks AT-3 « Sagger », utilisés avec une grande expertise – il s’agit du nom utilisé par l’Otan pour désigner un missile de fabrication russe, lancé depuis un véhicule ou portable, guidé par fil, le 9M14 Malyutka de deuxième génération (Malyutka signifiant « Petit Bébé »…) Atteignant des cibles se situant jusqu’à une distance de trois kilomètres, le Sagger (le Malyutka) s’est avéré extrêmement efficace dans l’élimination des tanks israéliens, et cela n’a sans doute pas manqué de donner des sueurs froides aux commandants des blindés israéliens, dans une grande mesure parce que le missile Sagger mis en oeuvre par le Hezbollah est une version ancienne (mise au point et diffusée en 1973) d’une version plus moderne, encore plus aisée à dissimuler et à déployer, et porteur d’une tête explosive plus importante. Si l’armée israélienne n’a pas été capable de protéger ses blindés contre la version de « deuxième génération » 1973, ses commandants doivent aujourd’hui se demander comment ils pourront se protéger contre une version plus moderne, encore plus sophistiquée et létale… Au lendemain du conflit entre Israël et le Hezbollah, un sondage d’opinion a été effectué en Egypte : on a demandé à un échantillon représentatif de la population égyptienne de citer les deux dirigeants politiques les plus admirés. Un nombre écrasant d’Egyptiens a cité Hassan Nasrallah, le président iranien Mahmud Ahmadinejad arrivant immédiatement après…