Les Guignols de l’info toujours plus ignobles
15 oct 2007 par Samuel Sebban |
Parodie de film déplacée, deuxième…
Après Le Pianiste, l’équipe des Guignols de Canal + récidive avec une nouvelle parodie de mauvais goût. Toujours pour dénoncer la traque aux sans papiers en France, ce coup-ci on utilise le splendide film de Roberto Begnigni, La vie est belle. Encore une fois, la question n’est pas de savoir si la politique de l’immigration appliquée en ce moment est une bonne ou une mauvaise chose, c’est un autre débat. Mais les références culturelles me semblent complètement déplacées.
Voilà le scénario : On nous présente le film La vie est belle sous forme de bande-annonce, qui présente différentes scènes où Begnigni et son fils assistent à des scènes de discrimination et de violence sur un Noir, et où Begnigni essaie de masquer la vérité pour préserver son jeune garçon. Non, les policiers ne le tabassent pas, ils s’amusent. Ah bon, ton copain n’est pas venu à l’Ecole, c’est normal il est à Disneyland… Au final de quoi, le petit garçon avoue que sa maîtresse a dit à la classe que le petit avait été expulsé. Et là Begnigni de conclure un truc du style « La vie est belle, mais en ce moment, c’est vraiment la merde ici. »
Donc nous voilà confrontés à une nouvelle satyre putride de l’équipe des Guignols. Hé les gars, trouvez d’autres références, sérieusement. C’est une honte, alors que certains survivants de la Shoah sont encore en vie, qu’on bafoue ainsi la mémoire des millions de morts dans les camps d’extermination et de concentration. Dans le film original, Begnigni incarne un Juif qui sauve la vie de son fils en lui masquant la vérité sur leur triste sort. Alors quoi, finalement, arrêter des immigrés en situation d’irrégularité et les expulser, c’est la même chose que d’arrêter des Juifs sur des critères idéologiques raciaux et les envoyer se faire gazer ? C’est pas sérieux de faire cet amalgame. Quand je vois des choses comme ça, j’ai vraiment peur pour la mémoire collective. Ca fait même pas 60 ans que l’Holocauste a pris fin et déjà, on peut en rire et le banaliser. Quelle déchéance… Entre ceux qui disent que c’est pas vrai et ceux que ça fait marrer, je me demande où on va.
« Dans le film original, Begnigni incarne un Juif qui sauve la vie de son fils en lui masquant la vérité sur leur triste sort. »
Non seulement ta critique est insipide, mais en plus il parait que tu as été mal inspiré:
-comparer les guignols (qui critiquent avec un humour plus ou moins douteux la méthode Sarkozy à travers un parallèle que l’on peut considérer douteux) avec les révisonistes est dangereux.
-Attribuer le pianiste à Benini (confusion avec la vie est belle), ça c’est très drôle, mais complètement faux…
Mettons une certaine maladresse sur le compte de la fatigue, puisque le fond de ton post se défend.
mea culpa, et la prochaine fois, je lirai deux fois avant de parler…
A trop m’y croire, je dis des belles conneries !
Encore pardon, et bravo pour votre post. Il est temps de se préoccuper de cette banalisation de l’holocauste, et vous le faites avec brillo.
Prière de ne pas prendre en compte mon commentaire précèdent, d’une bêtise sans nom.
Denis.
Merci pour vos commentaires (et vos compliments ).
Pas de problèmes pour le malentendu, de toute façon, faire un blog comme celui-ci implique que j’accepte de m’exposer à la critique ! D’autres pourraient être moins sympathiques !
Moi, je ne regarde plus les guignols, comme ça je ne risque pas d’être déçue