Va, vis et deviens, mon coup de coeur
19 jan 2007 par Samuel Sebban |
Je vais aujourd’hui vous parler d’un film qui m’a profondément marqué. C’est un film français de Radu Mihaileanu, réalisateur roumain. J’ai eu la chance de participer à une rencontre avec ce monsieur au salon du cinéma, et on se rend rapidement compte que le film est à l’image de l’homme.
Parlons justement un peu du film. Je vais pas trop me fouler, je vais copier un synopsis d’allociné :
« En 1984, des milliers d’Africains de 26 pays frappés par la famine se retrouvent dans des camps au Soudan. A l’initiative d’Israël et des Etats-Unis, une vaste action est menée pour emmener des milliers de Juifs éthiopiens vers Israël.
Une mère chrétienne pousse son fils de neuf ans à se déclarer juif pour le sauver de la famine et de la mort. L’enfant arrive en Terre Sainte. Déclaré orphelin, il est adopté par une famille française sépharade vivant à Tel-Aviv. Il grandit avec la peur que l’on découvre son double-secret et mensonge : ni juif, ni orphelin, seulement noir. Il découvrira l’amour, la culture occidentale, la judaïté mais également le racisme et la guerre dans les territoires occupés. »
Ce pitch résume plutôt bien les enjeux du film. C’est certainement un de mes films préférés, sinon mon film préféré. Tout sonne vrai dans ce film. Il dépasse largement les questions de judaïsme et d’Israël pour entrer plus globalement dans des problématiques de recherche d’identité, d’acceptation des différences, et de ce que le réalisateur appelle « le mensonge positif » (Son père a du mentir sur son identité de juif roumain et changer de nom pour éviter les persécutions).
En bref, ce film est atypique, tout en étant universel, et il constitue à mon sens une référence. Les acteurs, en particulier les trois jeunes acteurs noirs qui interprètent Schlomo sont exceptionnels. La relation entre Yaël Abecassis et son fils adoptif du film est poignante. On assiste pendant plus de deux heures à une vraie belle histoire, difficile parfois, mais merveilleuse d’autres fois. Je fais plus que conseiller ce film, il faut l’avoir vu pour comprendre ce que le cinéma peut apporter. Je l’ai vu quelque chose comme cinq fois, je pleure encore à chaque fois et je suis ému par le simple fait d’en parler. Ah vous ne pleurez jamais pendant les films ? On vous a jamais dit qu’il ne fallait jamais dire « jamais »…