Les Musicals 2008 – Des créations et des prix ! (1)
28 juil 2008 par Samuel Sebban |
Me voici enfin de retour. J’ai mis un peu plus de temps que prévu pour me remettre de mon mariage, mais aujourd’hui, tout va bien… Bon à part ce paradoxal anneau qui orne désormais et pour longtemps mon annulaire gauche, source à la fois d’un inconfort sans nom et également de la plus immense joie quand je le sens à mon doigt. Mais il parait que ça passe avec le temps… L’inconfort, j’entends
Revenons à nos premiers amours, et le théâtre musical. Certes, mon blog n’arrive pas à la cheville du fameux blog d’Yvonne, internationalement reconnu (Si, si) dans le petit monde du musical francophone, mais j’ai noté un franc succès de mes billets sur Le Roi Lion (ici et là mais surtout là) ou encore Panique à Bord… Du coup, je me dis que j’occuperai peut-être un jour la place de number 2 dans le futur célèbre classement des blogs en français sur les musicals !
Hier soir, j’ai eu le privilège d’assister à la cérémonie des Marius 2008. Non, il ne s’agit pas d’une parodie satirique des Molières, mais bien des récompenses spécifiques au genre qu’on appelle le « musical » et dont la cérémonie clôture le désormais récurrent (et c’est tant mieux) festival Les Musicals de Paris. En ce qui me concerne, je n’ai pas eu la chance d’assister à beaucoup de spectacles cette année pour cause d’union maritale programmée en même temps, je m’en vais donc évoquer les quelques rares œuvres auxquelles j’ai eu la chance d’assister.
L’Homme Qui Rit
Les fidèles lecteurs de ce blog auront probablement reconnu le titre de la comédie musicale écrite par mes amis Ludovic-Alexandre Vidal et Julien Salvia, et jouée pour la première fois sur le campus de l’Ecole Centrale Paris, puis montée à Paris dans le cadre d’un projet étudiant au théâtre Adyar.
Professionnalisation obligeant, les seuls survivants au casting original étaient Julien Salvia dans le rôle de Gwynplaine, Ludovic-Alexandre Vidal dans le rôle de Barkilphédro, Guillaume Nozach dans le rôle d’Ursus, et Charlotte Fillou qui abandonnait son rôle de reine pour prendre une place plus discrète dans le cœur. Ça se comprend, vu son implication récente dans Fame ces derniers temps !
Il est très difficile pour moi d’évaluer la performance d’ensemble dans la mesure où, d’une part, le spectacle a été fortement raccourci, contraintes du festival obligent, et d’autre part dans la mesure où j’ai assisté à la première non encore parfaitement rôdée. Et encore d’autre part, mais là j’ai honte, parce que j’ai raté le premier quart d’heure…
Globalement, le spectacle tient évidemment la route, et montre tous les signes d’une maturité parfaitement contrôlée. Néanmoins, si Léovanie Raud est formidable en Josiane, si Laure Balon offre une nouvelle perspective intéressante en reine, je n’ai pas été absolument convaincu par le casting. En particulier pour le rôle de Lord David confié à Edouard Thiebaut (que par ailleurs j’ai beaucoup apprécié dans Chance !), j’ai trouvé le nouveau personnage un peu trop clownesque et peut-être pas assez distingué. La performance d’acteur est bonne (mis à part quelques imprécisions de première tout à fait naturelles), mais l’approche du personnage me parait moins juste que les précédentes.
D’ailleurs et malgré un changement radical de la chanson Mon frère, qui présente les retrouvailles chaleureuses entre Gwynplaine et ce Lord David qui sont en fait demi-frères, le défaut de la version originale du musical perdure : on ne comprend pas comment ce folâtre boute-en-train de Lord David/Tom-Jim-Jack se retrouve soudain en posture de premier défenseur des droits de l’Homme quand Gwynplaine, celui même qui lui a volé sa fortune et sa promise, se fait malmener par les pairs d’Angleterre pour avoir oser essayer de défendre les pauvres gens. Dans l’œuvre originale d’Hugo, si David défend les idées de Gwynplaine à ce moment là, il le défie en duel à mort peu avant pour le reste…
Je suggère donc à mes amis, s’ils veulent maintenir cette petite entorse à l’œuvre de Hugo, de donner un peu plus de profondeur au personnage à d’autres moments dans le musical, histoire que son côté mère Theresa ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe… Et d’améliorer encore le texte de la nouvelle chanson un peu trop morale chrétienne à mon goût (enfin ce n’est que mon humble avis d’amateur). Pour le reste, l’intrigue a de nouveau été retravaillée, et on comprend de mieux en mieux l’histoire (sacré défi quand on découvre la complexité du roman original, on se perd dans les pairs… Oui c’est facile, mais j’assume) grâce notamment aux interventions de Barkilphédro.
Sinon comme d’habitude, j’ai pris mon pied. Et en tendant l’oreille dans les couloirs du Vingtième Théâtre, on a bien senti que je ne suis pas le seul et que le talent évident de Julien et Ludovic a tapé dans l’œil de plus d’une personne. Et je ne suis pas de bonne foi, parce que je suis encore complètement impregné de la version étudiante à laquelle j’ai activement participé et dont je garde un souvenir merveilleux.
Quelques liens :
Bonjour, je me présente, je suis la maman du petit Gwynplaine dans la première partie du spectacle de « L’homme qui rit » que vous avez manqué!
J’écris moi-même un blog, loin de votre objectivité mais davantage dans mes ressentis sur des moments, tels les musicales.
J’ai fait une très belle découverte en venant sur cette adresse et vous invite à faire un petit tour sur la mienne!
agnesvillani.unblog.fr
Tiens, ça alors Samuel ! Tu es un petit cachottier ! Je ne savais même pas que tu tenais ce blog ! En tant que fidèle lectrice d’Agnès, je l’ai découvert grâce à ton commentaire sur le sien… Comme quoi, le monde de la comédie musicale est tout petit
En tous cas, ce que tu écris est très intéressant, je reviendrai !
Biz aux jeunes mariés et à bientôt !
Bah voilà, je suis grillé
Bisous à toi Marine à la prochaine !