Quand Julien Dray (porte-parole de Mme Royal) et Patrick Devedjian (conseiller politique de M. Sarkozy) sont chez Fogiel, ça donne…
25 avr 2007 par Samuel Sebban |
Pour tous ceux que le politique n’intéresse pas, d’avance, je suis désolé, parce que ça va encore être un article tendance politique. En même temps, que voulez-vous, la période s’y prête, et après le 6 mai, j’ai peur de devoir me chercher un autre sujet pour mes articles. J’ai noté que l’article qui concerne le débat à l’espace Rachi a manifestement plu, étant donné le nombre de visite et le temps passé sur cet article (d’après mon plugin de statistiques, phpmyvisites), et je me réjouis que ce travail ait pu profiter à quelques personnes.
Mais revenons à notre sujet. Hier soir, sur M6, Marc-Olivier Fogiel a accueilli sur le plateau de T’empêches tout le monde de dormir deux hommes forts de la campagne, pour un débat de 20 minutes (10 minutes chacun pour garantir l’égalité du temps de parole). Au départ, j’ai craint le pire. En effet, je ne portais pas en haute estime Julien Dray, que je n’avais vu que dans le rôle de la langue de vipère, et je me demandais comment ses propos pouvaient se concilier avec le caractère plutôt trempé de M. Devedjian, bien connu pour son franc parler (j’avais eu l’occasion d’assister à une interview de ce monsieur l’an dernier, sur le campus de Centrale).
J’ai été très agréablement surpris par le débat, que j’ai trouvé intéressant, et constructif. Les deux hommes ont chacun eu beaucoup de respect pour les positions de leurs adversaires d’un soir, et le tout s’est déroulé dans une atmosphère d’écoute et de bonne humeur. Pourtant, le débat aurait pu mal commencer, avec un reportage qui m’a semblé de très mauvais goût pour présenter les candidats,caricature des débilités journalistiques avec lesquelles on a pu nous abreuver ces derniers temps. J’ai été réellement heureux de voir les deux hommes s’accorder sur plusieurs points, tout en mettant en avant leurs différences sur les moyens. Finalement, il est appréciable de constater que, si les deux partis ne sont pas forcément en accord sur les méthodes à utiliser, ils ont en revanche relativement la même vision sur les problèmes de notre pays.
J’ai trouvé que M. Dray n’avait pas cherché à diaboliser M. Sarkozy, comme le font beaucoup de ses collaborateurs, mais à démontrer que certaines phrases ambigues ont pu être mal perçues par la population. En aucun cas, le débat n’a porté sur les personnes, mais sur les projets, et les idées. Je tire également un coup de chapeau à M. Fogiel qui a mené de main de maître le débat. Dommage, sincèrement, que ça n’ait duré que 20 minutes. J’espère que le débat du 2 mai entre M. Sarkozy et Mme Royal sera du même acabit. Enfin, peut-être, découvrirons nous que nos politiques sont capables de dépasser le niveau « cour de récré »