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Une campagne qui n’en finit plus – la difficulté de gouverner

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Il est très intéressant de constater que, même deux mois après les présidentielles, il est extrêmement difficile de gouverner notre cher pays. En lisant les commentaires des internautes sur le web, on se rend compte que nous avons affaire à trois clans très distincts

  • Les pro-Sarko : tout ce qu'il fait est bien, et ceux qui ne sont pas contents refusent la démocratie et sont des assistés
  • Les anti-Sarko : à peu de choses près, l'antithèse des précédents. C'est un salaud de fasciste, et tout ce qu'il fait est diabolique ou, au mieux, il favorise les riches et il tape sur les pauvres enfants démunis du pays
  • Une catégorie finalement assez faible de personnes qui attendent de voir et ont un regard relativement objectif.

En toute objectivité, je dois me situer dans la catégorie 3 avec quelques restes de catégorie 1 dus à la campagne présidentielle. Brève entrée en matière nécessaire, car je préfère assumer le fait d'être malgré moi légèrement de parti pris plutôt que de feindre une objectivité totale que de toutes les façons personne ne peut prétendre contrôler. Donc en gros, j'attends de voir avec un a priori favorable !

 

La politique d'ouverture 

La première chose qui m'a frappée est la réaction contrastée des individus suite à la nomination du premier, puis du second gouvernement Fillon. En effet, si la majorité des réactions étaient plutôt ravies de cette politique d'ouverture à des ministères clés, les plus farouches défenseurs du TSS ("Tout sauf Sarko", campagne officieuse lancée en début de campagne et fortement accentuée entre les deux tours de la présidentielle) y voient nécessairement une volonté de contrôler jusqu'à l'opposition. Après l'UMP, les médias, la France, les millions d'électeurs, et bien voilà que le facho suprême contrôle jusqu'à l'opposition.

Autrement dit, ces idiots de Kouchner, Hirsch et autres Allègre et Amara sont des personnes soit éminemment stupides, soit opportunistes. Il est certain que les fondateurs d'Emmaüs, de Ni Putes ni soumises ou de Médecins Sans Frontières ne peuvent être que des gens opportunistes et intéressés, ça tombe sous le sens. Et la débilité et l'incompétence des sus-nommés n'est plus à démontrer. Bien entendu, dès lors qu'ils ont accepté d'entrer au gouvernement, ce sont des traîtres infâmes qui ne méritent pas mieux que la pendaison sur la place publique. Ce passage, agrémenté d'un maximum d'ironie, démontre la bêtise des personnes qui remettent en question l'intégrité au moins de ceux-là. Dans le genre intéressé et opportuniste, le cas d'Eric Besson me parait refléter davantage les réflexions haineuses de certains de mes compatriotes. Entre parenthèses, on peut se demander si M. Besson n'est pas envoyé au casse-pipes avec le dossier brûlant de la TVA sociale. Mais c'est un autre débat.

Donc, résumons-nous. Si le président de la République pratique l'ouverture pourtant appelée de ses voeux par Ségolène Royal durant la campagne, par le refus du clivage droite/gauche, les anti-Sarko y voient un argument de plus pour démontrer le machiavélisme de ce dernier. Maintenant essayons de nous imaginer un gouvernement exclusivement UMP avec un ou deux ralliés du Nouveau Centre d'Hérvé Morin. Qu'auraient dit les anti-Sarko (rejoints par beaucoup d'autres à mon avis) ? Le méchant Sarkozy veut tous les pouvoirs, il ne respecte pas du tout l'opposition et veut y aller en force… Bref, notre pauvre président avait le choix entre une mauvaise solution et une solution mauvaise…

A côté de ça, bien entendu, Sarkozy fait une excellente affaire politico-médiatique avec son ouverture, mais si ça apporte des résultats, peut-on réellement le lui reprocher ? Sarkozy a malgré tout verrouillé l'appareil de l'UMP en mettant les incompatibles Devedjian et Raffarin à sa tête. Et il a contribué à la zizanie du PS en recevant, à la veille du sommet de Bruxelles, les chefs de partis, donc au PS Hollande, mais aussi Fabius et Royal. Et pas DSK… Parce qu'il est le plus dangereux adversaire puisque le plus compétent ? La politique, c'est aussi une affaire de stratégie pas forcément propre, en témoignent les appels du pied de Royal à Bayrou qu'elle avait largement critiqué avant le premier tour de la présidentielle.

 

Les premiers projets 

Bien entendu, notre jogger de président veut aller vite, très vite… trop vite ? Là encore autre débat. Et puis on verra bien… Outre le monumental couac non maitrisé de la TVA sociale durant la campagne des législatives, plusieurs réformes importantes sont en place : justice, immigration, "travailler plus pour gagner plus" et autonomie des universités, entre autres.

Je ne vais pas m'étendre sur l'ensemble des exemples sus-cités, néanmoins, c'est assez étonnant d'observer le comportement de la CGT via l'éternel Bernard Thibault, et l'Unef via le non moins éternel Bruno Julliard (toujours étudiant, ça devient inquiétant). Je crois qu'il est clair pour tout le monde que Nicolas Sarkozy ne pourra rien proposer qui sera accepté dans le fond par ces deux messieurs. Pour la CGT, c'est plus ou moins une question de tradition. Après tout si on s'oppose plus, on ne sert plus à rien, mais là j'attaque un problème de fond sur le non représentativité syndicale dans les entreprises, qui décident pour tout le monde alors qu'ils ne représentent quasiment personne. Je ne remets pas en cause leurs succès passés, mais je pense qu'il ne reste plus assez de combats sociaux pour alimenter leur soif de protestation… Heureusement qu'ils ont trouvé le CPE l'an passé pour se réchauffer !

Concernant l'UNEF, c'est beaucoup plus drôle. Manifestement, outre l'ambition politique personnel de son président, le syndicat semble s'opposer à toute réforme du système universitaire. Les trois points bloquants sont :

  • la sélection en quatrième année à l'entrée en master
  • le problème des CA des universités et de leur composition
  • l'autonomie optionnelle des universités

Sur le premier point, ça ne me choque pas qu'on sélectionne à Bac +4, parce que les études pour le plaisir de prolonger l'insouciance étudiante, je ne vois pas l'intérêt. La motivation et la compétence me semblent nécessaires à ce stade. Pour les CA, si effectivement la proportion des étudiants baisse, c'est bête et dommage. Effectivement un CA à 60 participants est inutile, 20 c'est bien, mais les étudiants doivent être suffisamment représentés, et c'est bien normal. Donc ok là-dessus. Par contre, sur l'autonomie optionnelle, je pense que l'UNEF croit encore à un monde idyllique où il n'y aurait pas de sélection, où on serait tous égaux, tous super diplômés et tous en CDI. Et tout ça sans rien changer dans le système ! Merci l'Unef… Evidemment, il n'y a pas de solution miracle, mais à un moment donné, il faut bien faire quelque chose. L'autonomie permettra normalement aux étudiants, mais surtout au système universitaire français, d'être performant au niveau mondial. Il faut en finir avec l'université considérée par beaucoup d'étudiants perdus comme un choix par défaut, puisqu'il faut bien végéter quelque part. Donc, en ce qui me concerne, je trouve que l'autonomie est une bonne chose, à condition de faire des efforts conséquents pour une vraie orientation des étudiants.

Pour les mesures dites "pour les riches", je trouve qu'on a un peu tendance à fonctionner de façon binaire, en particulier à gauche. Du coup, de tous temps, la France a été composée de deux catégories de personnes : les riches, et les pauvres. Et bien entendu, qui c'est qui finit par payer ? Les classes moyennes… Hors, je pense que les mesures sur les intérêts d'emprunts et les droits de succession sont d'abord destinés aux classes moyennes, les plus touchées par le problème du pouvoir d'achat, et la clé de la croissance. Concernant le bouclier fiscal, je préfère qu'un riche paie 50 % d'impôts en France que 30 % à l'étranger et 0 % à la France… Je suis le premier à dire que les gens aisés devraient peut-être faire un effort et pas se planquer pour éviter de ne garder que plein de millions d'euros au lieu de tout plein de millions d'euros, mais à un moment donné il faut être lucide, et se dire que le monde est imparfait et que l'argent rend con. Et donc qu'il ne vaut mieux pas parier sur la conscience morale des gens. C'est triste, mais c'est comme ça.

 

Les trucs bien dont personne ne parle

Je vais donner un seul exemple. L'engagement de MM. Sarkozy et Kouchner pour le Darfour et l'organisation de cette première réunion d'envergure sur la crise de ce pays. Je trouve que c'est une bonne chose, même si j'ai toujours des doutes sur la diplomatie bureaucratique, mais je crois malgré tout que cela montre l'engagement profond du président pour cette cause.

En ce qui concerne la fameuse commission des finances, il semblerait que le président confirme le projet de la confier à l'opposition. Le fait de recevoir régulièrement les responsables de l'opposition me semble également un point positif. Je ne m'attarde pas là-dessus, car à mon sens, il faudra probablement davantage de temps pour faire un vrai bilan.

 

Pour conclure, l'objet de cet article est pour moi de fustiger les personnes qui se sont mis en mode anti-Sarko et qui n'ont plus aucun discernement. La campagne est terminée, ça ne sert plus à rien de s'exciter, et pour l'instant, aucune réforme n'est passée, donc je trouve cet acharnement digne du procès d'intention, méthode classique de la diabolisation de l'ennemi commun fasciste. N. Sarkozy n'a pour le moment rien fait qui justifie de telles attaques, il consulte très régulièrement et en personne les partenaires sociaux, et il a composé un gouvernement d'ouverture. Ce que j'aimerais savoir, c'est que faut-il pour satisfaire les éternels mécontents ? Vous savez, ceux qui passent leur temps à critiquer le système actuel et à aller dans la rue dès qu'ils entendent le mot "réforme" ? Je trouve qu'il faut beaucoup de courage pour diriger un Etat comme la France, dans lequel l'opposition n'a rien retenu d'autre que l'opposition destructive, capable trop rarement d'être d'accord sur une mesure qu'ils auraient eux-même proposés étant élus (la fameuse TVA sociale en particulier). En bref, j'admire les gens qui ont la tenacité de continuer à avancer malgré tout, car ils sont souvent la cible d'une haine viscérale qui a plus à voir avec une nécessité de se défouler pour la masse qu'une réelle réflexion construite. Je suis parfois choqué de la violence de certains propos. On peut ne pas être d'accord et le dire, mais je suis et demeurerai contre l'attaque personnelle. Faut-il rappeler que nous sommes pour la plupart tous installés confortablement à attendre et critiquer pendant que d'autres prennent tous les risques et en assumeront les conséquences ? La critique est aisée mais l'art difficile… Et gouverner des gens qui ne ratent aucune occasion pour bafouer ce que l'on est au lieu de ce que l'on fait, ça doit faire mal, des fois… Mais, comme je le dis toujours, on a les dirigeants qu'on mérité, et se planquer ne change rien.

Le gouvernement Fillon II, pas mal joué…

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Comme beaucoup de gens, j'étais curieux de voir la composition du "nouveau" gouvernement. Si, selon moi, il ne faisait aucun doute que M. Borloo allait prendre la place de M. Juppé, et je vais expliquer pourquoi, j'attendais en particulier les noms des nouveaux secrétaires d'Etat. Et je ne suis pas déçu.

 

1) Borloo pour Juppé, la logique même

Borloo, pauvre de lui, s'est fait piéger par Fabius, qui, même si je ne l'apprécie pas du tout, a superbement joué le coup, entrainant une polémique qui a permis au PS et à toute la gauche de faire une campagne anti-TVA sociale (j'attends toujours une idée qui soit autre chose qu'anti du PS, mais bon ça arrivera peut-être un jour prochain…Espérons !). Du coup, Borloo ne peut pas rester au ministère de l'économie pour faire les réformes clés du programme du candidat Sarkozy, il faut donc l'écarter de ce poste clé… Sans pour autant que l'opinion croit à une sanction, ça la ficherait un peu mal dans un gouvernement "solidaire". Et là, c'est Juppé qui nous sauve. Il libère sa place, et donc il suffit de confier à Borloo le statut d'innofensif ministre du développement durable, de l'adouber en tant que ministre d'Etat, et de laisser parler. Ceux qui voudront y voir une sanction pourront le faire ("il a été écarté du ministre clé de l'économie"), et ceux qui voudront y voir une promotion le peuvent également ("il est quand même ministre d'Etat, c'est classe). Personnellement, je trouve que c'est bien joué. Bon, il a nommé Lagarde à la place de Borloo, je ne la connais, mais j'ai l'impression que ce n'est pas le genre à la jouer en finesse… Enfin on verra bien ! Je m'excuse d'avance, je ne parle pas du ministère de l'agriculture, je n'y connais rien, et, sans dénigrer personne, les enjeux politiques ne sont pas les mêmes.

 

2) Les jeunes au pouvoir, et la diversité en action 

L'énome coup réalisé par le gouvernement Fillon II, c'est bien entendu Fadela Amara. Reconnue pour son engagement après l'affaire Sohane, elle était adhérente du PS, tout en faisant l'unanimité de par son action et son engagement dans tout le paysage politique français. Elle va pouvoir faire passer un formidable message aux habitants des quartiers dits difficiles, car elle en connait parfaitement tous les éléments de problèmes. Evidemment, cette nomination suscite de vives critiques, on parle d'alibi politique parce qu'on est écoeuré qu'un salaud comme Sarkozy arrive à attirer des gens brillants et a priori intègres qui s'engagent de façon désintéressée dans des causes nobles (Kouchner en est un autre exemple). Je suis heureux malgré tout que certaines personnalités de gauche se réjouissent de cette nomination, et simplement atteré de voir la réaction de François Hollande et de tous ceux qui parlent de "trahison", au lieu de se réjouir de cette reconnaissance des gens "de gauche". Electoralisme, quand tu nous tiens !  Quoi, on serait l'opposition, et sur certains trucs on serait d'accord ? Plutôt mourir…

Après, les nominations qui me font particulièrement plaisir sont celles de Laurent Wauquiez et de Rama Yade, qui incarnent la jeunesse montante. J'ai énormément de respect et d'admiration pour ces deux personnes. J'ai découvert le premier, alors cadet de l'Assemblée Nationale, qui avait remis un rapport sur les études et les bourses à Fillon, alors ministre de l'éducation nationale, et qui le défendait à la télévision. J'ai été séduit par cette personne que j'ai trouvé saine et qui tenait un discours clair et passionnant. Je l'ai retrouvé avec Rama Yade sur le plateau de France 2 après le second tour de la présidentielle. Leur discours moderne, leur fraicheur, leur envie, contrastait sévèrement avec les lieutenants strausskaniens et fabiusiens en face, désabusés de ringardisme face à ces deux jeunes gens pleins d'avenir. Saluer également la performance du nouveau cadet de l'Assemblée, dont j'ai oublié le nom, 28 ans, PS.

Bon maintenant que les élections sont finies, il est temps de se mettre sérieusement au boulot ! C'est maintenant que les choses sérieuses commencent. 

Le second tour des législatives : une claque pour l’UMP

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Allez, je m'en vais faire mon dernier article sur les élections… Que d'émotion :-)

Ca sera court, il n'y a que peu de choses à dire…  Le PS ressort grand gagnant de cette élection, avec plus de sièges à l'Assemblée que toutes les projections ne le prédisaient, et bien entendu, nettement moins pour l'UMP. Les causes sont claires :

  • La TVA sociale
  • La démobilisation des "électeurs UMP" et la remobilisation des électeurs contestataires (je vais expliquer).

 

1) Le PS a déjoué les pronostics grâce à la TVA sociale. 

Fabius et Royal sont les deux héros heureux de la campagne, quand Borloo en est le héros malheureux. Fabius a provoqué la boulette sur la TVA sociale qui a permis à la gauche de faire campagne là-dessus. Hors comme le sigle TVA inspire rarement la sympathie et la confiance aux électeurs, comme tout impôt nouveau, cette histoire n'allait pas servir les desseins conquérants de l'UMP. Royal, elle, a fait tomber Juppé. Sa "saine colère" sur le plateau de France 2 a médiatisé l'inconnue Delaunay, et la sympathie naturelle des Bordelais pour Royal (qui avait fait plus de 54 % là-bas au second tour des présidentielles) a achevé le numéro 2 du gouvernement. Il a suffi ensuite de parler dans tous les sens de la fameuse vague bleue qui s'annonce pour renforcer les anti-Sarko et provoquer une morne indifférence sur les électeurs UMP qui, forts d'un succès garantis, ont probablement profité de leur dimanche pour emmener la petite famille loin du bureau de vote… Bref, le score de l'abstention au premier, comme au deuxième tour, n'est pas glorieux.

 

2) PC, Nouveau centre et Modem en vie, le FN et le Pen sont morts

Le Modem a fait un carton plein avec ses 4 élus, ce qui est quasiment le maximum qu'on prédisait à François Bayrou pour son nouveau parti. C'est peu, mais pas si mal étant données les circonstances, même si 5 ans, ça va être long.

Ma grand déception est que le parti communiste va pouvoir constituer un groupe, et va donc survivre encore quelque temps. Ce partie inutile, ringard, en décalage avec son temps, obtient quasiment 20 députés. Il faut croire qu'il y a encore quelques Français qui croient aux âneries des communistes et de leur programme qui n'a pas changé depuis 40 ans. Les Verts, 4 députés, meurent à petit feu, et en même temps, maintenant que l'écologie est devenue une priorité, sinon claire, tout du moins affichée des "gros" partis, c'est pas facile de se maintenir hors de l'eau.

Le FN est inexistant à l'Assemblée, je m'en réjouis, Marine le Pen a été battue par la candidate PS. Et c'est tant mieux. D'ailleurs Jean-Marie le Pen a fait un appel aux dons hier avec son "SOS Front National". C'est pas magnifique ? Pour une fois que ce fasciste dont le discours repose sur l'arrogance est obligé de faire profil bas, ça me réjouit. Je ne peux que remercier les électeurs qui ont provoqué cette déculottée à l'extrême droite.

 

3) Et maintenant ?

Maintenant, le gouvernement va gouverner. On va voir rapidement venir les premiers conflits et désaccords, les premiers mouvements sociaux. C'est à ce moment que l'on verra si effectivement, les réformes annoncées vont se produire. On peut d'ores et déjà se féliciter de la rencontre et des discussions entre les syndicats de patrons et de salariés, ça ne peut qu'être un premier pas positif, il faut maintenant que ça soit constructif.

Quant au PS, pour moi, c'est clair. Hollande, Strauss-Kahn, Fabius doivent imiter Jospin. Ca fait 15 ans qu'on se les traine, ça suffit. Hollande, parce qu'il n'a pas été capable de sortir le PS de la descente aux enfers pourtant annoncée, et qu'il n'a jamais été un leader. Fabius, parce que ses idées ne sont pas compatibles avec le monde dans lequel nous vivons. Et Straus-Kahn, parce qu'il est en grande partie responsable de la désolidarisation de Ségolène Royal, et donc de l'échec de la gauche à ces deux élections. Alors qui ? Royal ? Pourquoi pas, après tout, elle a du tirer des leçons de son échec. Il faudra peut-être qu'elle apprenne à être un peu moins énarque, et un peu plus "nature". Delanoë ? Mon préféré. Un type avec la tête sur les épaules, qui gère assez bien Paris, bref, je l'apprécie. Un autre ? Pour l'instant, je ne vois pas. Peut être la jeune et prometteuse Belkacem, qui, bien qu'amère après la défaite Royal et sans doute de la sienne comme députée, a à mon avis un avenir radieux devant elle. En tout cas, ce qui est certain, c'est qu'au PS je voudrais voir de la diversité, je voudrais voir des jeunes, j'en ai marre de voir les mêmes têtes depuis 15 ans.

 

En tout cas, cette campagne a été passionnante, certes moins les législatives que les présidentielles, mais je pense qu'un tas de gens s'intéressent plus à la politique maintenant qu'avant. J'en fais partie. Maintenant, pour moi, il faudrait apprendre à construire ensemble entre majorité et opposition. Ce n'est pas parce qu'on s'appelle opposition que l'on doit s'opposer sur tout, même sur des projets qu'on aurait probablement nous-même proposé si on avait gagné (TVA sociale, si tu nous regardes. C'est initialement une idée de la gauche, de Strauss-Kahn, même, reprise par Sarkozy.) Et ça ne sert à rien de voter des dizaines de textes de loi pour ne pas les appliquer. Il faudrait faire le ménage, et commencer à appliquer la loi avant d'en faire de nouvelles. Bref, y a du boulot, bon courage !

De la nécessité du CRIF – l’accusation infondée de communitarisme

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Je me suis récemment inscrit sur le site AgoraVox, qui est une sorte de tribune libre pour toute personne désireuse de donner un point de vue sur un sujet de société. L’initiative est intéressante, et suscite des débats passionnés auxquels j’avais en fait envie de participer.

Je suis notamment tombé sur un article qui soulève l’idée de créer un CRIF catholique, après le CRIF (Conseil Représentatif des Institutions Juives de France), le CRAN (Conseil Représentatif des Associations Noires) ou encore le CFCM (Conseil Français du Culte Musulman). Je vais davantage parler de l’aspect juif dès lors que c’est celui que je connais le mieux. Je vais en profiter également pour défendre cette institutions contre les attaques de plus en plus nombreuses, d’antisémites refoulés qui se réfugient derrière leur haine de son institution représentative : le fameux CRIF.

1) Histoire du CRIF

Comme mon propos peut paraître obscur, je vais faire un bref rappel sur le fonctionnement des institutions juives. Le Consistoire est créé en 1808 par Napoléon qui vise à doter la communauté juive d’un interlocuteur, un peu comme, deux siècles plus tard, le Conseil consultatif des musulmans de France créé par Sarkozy. Le Consistoire est propriétaire des synagogues et l’employeur des rabbins qui y officient. Les vagues migratoires successives, notamment d’Europe de l’est – dont nombre de militants juifs athés, communistes et socialistes – et l’arrivée de nouvelles communautés religieuses plus orthodoxes modifient le panorama. Le Consistoire est de moins en moins représentatif quand la terreur nazie envahit l’Europe. En 1943, dans la clandestinité, se monte le Conseil représentatif des israélites de France, futur CRIF. Différentes organisations, religieuses ou laïques, de la communauté, dont le Consistoire, y adhèrent. Aujourd’hui, le Crif est perçu comme le principal interlocuteur de l’État.

Aujourd’hui, dans la pratique, le Consistoire s’occupe des affaires de culte, et le CRIF des affaires « publiques », voir politiques, dès lors que cela impacte la vie des Juifs de France. Je passerai sur les querelles intestines internes qui font qu’aujourd’hui, le Consistoire ne fait plus partie du CRIF.

2) Un Juif ? C’est quoi ?

Si le CRIF a aujourd’hui tant de mal à ne pas être perçu comme un organe destiné à servir le communitarisme ou le lobbying, c’est parce que derrière est soulevée une question autrement plus complexe : pourquoi donc les Juifs ont-ils besoin de se démarquer de la société française par des institutions, alors que ce sont des Français comme les autres ? D’ailleurs, ce ne sont pas des Juifs Français, mais des Français de religion juive, comme les Catholiques ou les Musulmans. Telle est la vérité perçue par beaucoup de gens manifestement assez mal informés. Ces personnes sont assez généralement ceux qui attaquent le plus violemment l’Etat d’Israël, je vous suggère à ce propos de relire mon échange avec le collectif Palestine de Haute-Normandie.

On aborde en fait ici une question de fond : qu’est-ce qu’être Juif ? Je n’ai pas la prétention de donner une définition, mais je vais essayer d’énoncer un certain nombre d’éléments destinés à faire entrevoir la complexité de la situation.

Comme presque tout le monde en a conscience, les Juifs sont les descendants des Hébreux. « Juif » en Hébreu se dit « Yéhoudi », ce qui signifie « habitant de la Judée ». En gros, les Juifs, ce sont éthymologiquement les Judéens. De fait, ce qui différencie le judaïsme par rapport au catholicisme et à l’islam, c’est que les Juifs sont en fait les membres d’un même peuple, qui a su, malgré l’éclatement de la population appelé « diaspora », conserver une forme d’unité à travers un culte religieux. De ceci découle que le judaïsme n’a aucune velléité de prosélytisme, et pour cause : c’est comme si on essayait de convertir les gens pour qu’ils deviennent Français ou Allemands, ça n’a aucun sens. Du même coup, c’est un non sens de dire que les Juifs de France sont des Français de confession juive. Certains Juifs se présentent comme tels, et le vivent comme tel, mais c’est en réalité, comme je l’explique ici, un non sens historique. Ces personnes sont Français, certes… et Juifs. C’est un petit peu comme une double nationalité. Attention, il ne s’agit pas de confondre ‘Juif’ et ‘Israélien’, c’est un autre sujet. La création de l’Etat d’Israël a de fait complexifié le statut des Juifs de la diaspora, qui sont naturellement attachés à l’Etat d’Israël en tant qu’ « Etat juif » (ceci explique le soutien naturel d’une association censée représenter la communauté juive, à savoir le CRIF). Il faut bien comprendre que la renaissance de l’Etat d’Israël est encore récente, et qu’après 2000 ans de vie aux quatre coins du monde, il est bien naturel que les Juifs se sentent chez eux là où ils ont élu demeure, d’autant qu’ils n’ont pour la plupart jamais vécu ailleurs… Mais dîtes-moi, un Français né hors de France et de parents français, il est Français non ? Alors pourquoi un enfant de Juifs ne serait pas Juif ? Qu’est-ce qui choque à ce point dans le fait d’être Juif et Français ? Doit-on forcément choisir entre sa patrie de naissance et sa patrie ancestrale ?

L’objectif de ce petit topo est de susciter un début de compréhension sur les Juifs, qui sont un cas unique dans l’histoire, ce qui crée d’ailleurs un certain nombre de malentendus, et ce qui explique en grande partie les cas d’antisémitisme de par le monde et au cours des siècles.

3) La nécessité d’un interlocuteur

Finalement, résumons-nous, dans la pratique, le judaïsme ne va se manifester en France essentiellement par la pratique religieuse. Cependant, malgré la bonne volonté des personnes qui considèrent que les Juifs sont des Français comme les autres, il s’avère que des paroles douteuses ou des actes antisémites sont assez fréquentes en France (371 actes répertoriés en 2006 d’après un rapport du Service de Protection de la Communauté Juive). Et ailleurs, bien entendu, mais je parle de ce que je connais à peu près.

La communauté juive est aujourd’hui confrontée à plusieurs problèmes, que je vais détailler ensuite

  1. La banalisation des actes antisémites
  2. Le négationisme de plus en plus fréquent de la catastrophe de la Shoa

Les actes antisémites, encore relativement nombreux, ont connu leur apogée en février 2006 avec le meutre sauvage d’Ilan Halimi. A l’époque de l’attentat de la synagogue Copernic, dans les années 1980, un mouvement spontané de Français de toute origine avait protesté dans les rues contre un tel procédé, qui pouvait se dérouler en France. Comme s’il était intolérable qu’on s’en prenne aux Juifs, parce que juifs, dans un Etat comme la France. Et c’est bien normal. Sauf qu’aujourd’hui, un acte antisémite, ou anti musulman, ou anti noir, est un fait divers. Quand Le Pen parle de détail de l’histoire pour l’Holocauste, ou quand Dieudonné fait renaître de ses cendres le complot juif, ça ne choque plus, ça indiffère. Alors les gens nous disent qu’ils ne sont pas d’accord, mais bon, c’est marginal, tu comprends.

Quand Halimi est mort, je n’ai vu que des Juifs à la manifestation. J’aurais voulu voir le tout Paris se lever et dire non. Ou quand cette femme musulmane a été assassinée cruellement par son frère qui y a mis le feu. La France que j’aime, ce n’est pas ça. J’entends partout en France hurler « Sarko facho », mais ils étaient où ces gens à ces moments là ? Ils savent ce que ça veut dire, être facho, et à refuser le droit d’exister à certaines catégories ? Comment reprocher aux plus fragiles d’entre nous d’avoir peur car ils ne peuvent plus compter que sur eux-mêmes pour se défendre, dès lors que l’opinion publique s’en fiche éperdument et banalise une situation intolérable ?

Dans ce contexte, le CRIF (et les autres) est plus que jamais nécessaire. On peut rejeter le fait que les politiques aillent au dîner du CRIF en campagne, on peut critiquer certains aspects « politiques » du CRIF. Mais en faire un outil communitariste, parce que c’est le seul organe qui défend réellement les Juifs contre l’antisémitisme, parce qu’il se bat pour que la mémoire de la Shoah continue à se perpétuer, pour que « Plus jamais ça ». Parce qu’il est solidaire d’Israël, qui est sans doute le point qui dérange le plus les « anti-CRIF ». Mais comment reprocher au Conseil Représentatif des Institutions JUIVES de France de défendre l’Etat JUIF ? Il y a bien des associations de soutien au Darfour ou à d’autres pays… Quel est le problème ? Si on est solidaire d’Israël, on est contre la France ? Le fait de soutenir l’Etat d’Israël, c’est être communitariste ? Quel est le rapport ?

Si encore les Juifs vivaient effectivement renfermés sur eux mêmes, profitant de l’asile d’un pays comme des réfugiés, crachant sur ses valeurs et ses institutions… Mais non, la plupart des Juifs sont des modèles d’intégration, en France et ailleurs. D’ailleurs, c’est même un commandement de la loi juive, la Thora, qui impose aux Juifs de respecter la loi du pays où ils résident, le cas échéant au détriment de la loi juive.

Alors soyons polémiques. On ne peut plus reprocher aux Juifs d’avoir un gros nez, de tuer des enfants, alors on trouve autre chose. On garde le fil rouge du « complot juif » qui veut contrôler le monde (avec 12 millions de représentants en tout et pour tout, c’est dire le risque…), on accuse de communitarisme, de fermeture, de lobbying (Raymond Barre, si vous me regardez…). Non, mes amis, l’antisémitisme n’est pas mort. Et je crois que comme pour toutes les formes de racisme et d’intolérance, il faut les combattre, en particulier pour ceux qui se disent antisionistes, ou anti-CRIF, ou anti « minorités ». Nous avons tous des origines, et nous devons les revendiquer. Ca n’empêche pas de respecter la France, d’aimer la France, d’être Français, jusqu’au bout des ongles, car la France, elle nous a tout donné. (ça rappelle quelque chose à quelqu’un ? :-) )

J’ai installé Windows Vista la semaine dernière…

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En fait, ça fait un peu plus longtemps, mais j’ai commencé l’article une semaine après, et puis j’aime bien ce titre pour mon article.

Bref… Dans le cadre du programme Windows Vista Upgrade machin truc, comme j’ai acheté un ordinateur portable tout neuf entre octobre et mars, j’avais l’immense privilège de bénéficier de la mise à jour gratos. J’ai du le commander quand Vista est sorti (en janvier je crois), je l’ai reçu au mois de mai, rien de plus normal, c’est quand même Microsoft. Et puis bon, en même temp, c’est presque gratuit, donc je vais pas faire la fine bouche. Oui, j’ai quand même eu 20 € de frais de port à payer. En même temps le CD venait des Pays-Bas, ça doit pas être simple.

Pourquoi cet article ? Parce que justement, je me fous de la technique et de tout ça, je suis ce qu’on pourrait appeler un utilisateur lambda qui ne cherche pas à faire des trucs extralucides avec un ordinateur. Mesdames et messieurs, le test de Windows Vista, pas par un geek !

L’installation

Cela étant dit, je n’ai pas pu résister au plaisir (?) de l’installer sur mon portable Samsung. Au début, j’ai essayé une bête mise à jour, mais j’avais trop de logiciels pas compatibles avec Windows Vista, du coup, j’avais pas mal de problèmes… Donc j’ai fini par prendre mon courage à deux mains, et à repartir « from scratch » (i.e. de zéro). L’installation est ultra rapide, 20 minutes environ, avec tout plein de messages langoureux de Microsoft pour nous expliquer que Vista c’est trop bien…

Avec le DVD des pilotes Samsung derrière, je n’ai eu aucun problème de compatibilité. Encore heureux, étant donné l’autocollant Vista Ready gentiment collé (un peu de travers) sur mon ordinateur. Je n’ai pas constaté de ralentissement pour les applications installées (Office, quelques jeux…) et la plupart des programmes, notamment open source ou gratuits, que j’ai l’habitude d’utiliser (Firefox, Thunderbird, Open Office, Filezilla, Nvu, Notepad ++, Avast antivirus, …) ont tous la bonne idée d’avoir une version récente compatible.Seul l’indispensable PDF Creator nécessite une manipulation douteuse pour fonctionner de façon très moyenne sous Vista… Mais je ne doute pas que les développeurs du projet sortent une nouvelle version compatible pour bientôt !

Le seul petit bémol : le lecteur DVD du portable qui au bout de quelques redémarrages disparait étrangement. Cependant, en parcourant le web, on trouve le petit correctif qui va bien, et tout rentre dans l’ordre.

Le look

Evidemment, ce qui frappe à première vue avec Windows Vista, c’est le nouveau look, plutôt classe je dois dire. Avec un design dans les noir, sobre, mais efficace, des icônes relookés 3D et qu’on peut afficher en très gros, des fondus au démarrage, de la transparence et à l’arrêt, des nouveaux sons moins agressifs, … Bref, un utilisateur XP n’est pas perdu, parce qu’en terme d’ergonomie, ça ne change pas grand chose, mais en tout cas, indéniablement… ça claque !

Des icônes 3D : c'est boooo !

Transparent ? Vous avez dit transparent ?

Evidemment, comment parler de Windows Vista sans parler des fonctionnalités Aero ? Windows Aero révolutionne la navigation entre les différentes fenêtres en y ajoutant… de la 3D bien sûr ! Enfin, le bon vieux Alt+Tab a subi un lifting des plus réjouissant, comme en témoignent les photos ci-dessous (celle de Gauche pour Aero, celle de droite pour le Alt+Tab)

Windows Aero... La classe, mais à quoi ça sert ??? Le Alt+Tab nouveau est arrivé...

Après, ce sont des détails, mais le Poste de Travail s’appelle désormais ‘Ordinateur’, Program Files s’appelle désormais Programmes, Mes Documents devient simplement Documents, et contient des dossiers Musique, Vidéo, Images, et même Téléchargements !

Performances

Je n’ai pas fait de benchmark officiel, néanmoins, il suffit de regarder le gestionnaire de tâches pour se rendre compte que l’architecture n’est plus la même en ce qui concerne la gestion de la mémoire. Le multi-tâches s’en trouve grandement amélioré.

Mon benchmark est le jeu Football Manager 2007, en tout cas en termes de vitesse de calcul. Il s’avère que le jeu semble légèrement plus rapide que sous XP avec la même configuration. Et pour le coup, le multi-tâches est largement optimisé. Là où j’avais auparavant un temps de latence de 40 à 50 secondes, j’ai aujourd’hui à peine 5 secondes. Je pense en fait que Vista optimise la gestion des processeurs de dernière génération à double coeur. Autrement dit, il n’est pas garanti que ça donne le même résultat sur une machine un peu ancienne.

Pour les jeux 3D, je n’ai pas vu de différence. J’ai testé Virtua Tennis 3 sous XP et sous Vista avec le même ordinateur, et ce sur un écran LCD 20,1″ (le fameux Samsung Syncmaster 206BW dont j’ai déjà parlé sur ce blog) en 1650 x1080, dans les deux cas, c’est parfait… D’ailleurs maintenan, justement pour les jeux, y a un nouvel écran très sympa qui donne toutes les informations concernant l’âge requis, et, plus intéressant, la présence d’un indice de performance de l’ordinateur comparé à celui recommandé par l’éditeur du jeu.

Des jeux... 3D, mais oui !

Outre les traditionnels jeux Windows relookés, tout en 3D bien entendu,Microsoft a ajouté quelques jeux, dont un jeu d’échecs, pour les amateurs. Je l’ai teste, il est joli, mais comme je ne suis pas ce qu’on pourrait appeler une référence mondiale lorsque l’on évoque ce jeu, je ne suis pas très bien placé pour en évoquer le niveau de difficulté. Il y a aussi le désormais classique MahJong et quelques autres. L’idée intéressante et que, pour les jeux récents du commerce, ceux-ci sont automatiquement ajoutés à cette liste et se synchronisent via le web à une base de données qui comporte les informations relatives au jeu, dont l’indice de performance recommandée et la catégorie d’âge (test réalisé avec le récent Spiderman 3 : The Game).

En résumé je n’ai pas la sensation d’avoir perdu en termes de performances, je trouve même que l’utilisation que j’en fais est plus confortable. Même si, je dois l’admettre, l’ordinateur se met de temps en temps à ramer de façon inexpliquée, mais enfin une version de Windows sans bugs… :-p L’inévitable SP1 devrait résoudre tout ça, bien que ça ne soit pas trop gênant.

L’interface

Une des innovations les plus pratique de cet opus de Windows, c’est son centre de mobilité (voir photo avec les beaux effets de transparence sur le panneau de configuration derrière) dédié aux nombreux possesseurs d’ordinateurs portables.

Le centre de mobilité

Franchement, je me demande même comment j’ai fait avant pour faire sans. Tout peut se gérer là, de la présentation à la connexion au son. Notamment, dès lors que l’on branche un moniteur externe, terminées les combinaisons de touches foireuses. Un popup apparaît automatiquement et propose d’utiliser soit les deux moniteurs ensemble, soit seulement l’externe, soit de travailler en double écran. Et on peut changer ça dans cette console. En terme d’interface, c’est un énorme progrès.

Le panneau de configuration a aussi subi son lot de rénovations, devenant plus dynamique et a priori plus intuitif. Le nombre de clics pour parvenir à une information est sensiblement diminuée. Que ce soit dans l’ex Poste de Travail (désormais Ordinateur) ou dans toute fenêtre Windows, la navigation est de type Web. Vous noterez par ailleurs, notamment sur l’écran ci-dessous, la présence fréquente de menu contextuel à droite ou en haut de l’écran.

Le Panneau de Configuration

Enfin, pour gérer les connexions, c’est carrément la révolution. Terminées, les galères, maintenant, c’est aussi simple que de brancher et débrancher une prise électrique. Terminés les rafraichissements et autres redémarrages ! Wifi ou LAN, c’est la même chose, on peut les trier, les activés, associer les points de connexion à 3 niveaux de sécurité (Domicile, Bureau ou accès public), bref ça roule.

Se connecter ? Fastoche...

Bon, il reste quand même cette volonté de Microsoft de rendre les gens neuneus et cette option insupportable du centre de sécurité : le contrôle de compte utilisateur. En gros, c’est l’option qui, dès que tu vas exécuter un programme d’installation, dès que tu veux changer un truc dans la configuration, même minime, faire un gros bruit, rendre ton écran sombre, comme si t’avais fait une méga connerie et te demander « Etes-vous sûr de bien vouloir faire l’action X ? » En plus c’est lent à s’afficher bref ça devient juste impossible à gérer plus de 10 minutes, donc je l’ai viré, quitte à me taper le bouclier rouge à croix blanche de Windows dans ma barre des tâches pour me rappeler que mon ordinateur court un grave danger parce que l’utilisateur que je suis, nécessairement neuneu, pourrait exécuter l’installation de Microsoft Office sans que Windows m’ait demandé si j’étais sûr de vouloir le faire… Ca me fait penser au « C’est votre dernier mot » de JP Foucault… Et comme JP Foucault, à la fin, ça saoule.

Le centre de sécurité

Enfin, au chapitre des nouveautés sécuritaires, Windows Defender s’attaque aux spywares. Je ne sais pas ce que vaut l’outil, mais enfin il y a tellement peu de gens qui ont conscience de ces sales bêtes que c’est pas plus mal que Microsoft en propose un, même moyen.

Menu Démarrer et indexation

Outre le look et les performances, la révolution de Windows Vista est l’indexation. Pour les plus novices d’entre nous, imaginez Google sur votre ordinateur. D’ailleurs, les connaisseurs penseront sans se tromper au merveilleux Google Desktop qui permet de faire la même chose. Et Microsoft en a mis partout, dans le Menu Démarrer, dans les différents écrans Windows, et on peut tout chercher partout. Et miracle, au lieu de faire une recherche qui va durer 10 minutes pour chercher la recette de gâteau au chocolat que j’ai mise je sais plus où, c’est quasiment instantané… Comme Google je vous dis ! (Exemple ci-dessous avec ce qui s’affiche quand je tape « wind »)

Un moteur d'indexation, enfin !

Ca marche pour tout : documents, programmes, historique web, etc… Et franchement j’adore !

Conclusion

Comme ça doit se sentir dans l’article, j’ai globalement été conquis. Autant j’avais détesté Windows XP au départ, autant le travail fait sur l’ergonomie et le design a tout pour plaire. On notera d’ailleurs la disparition d’Outlook Express remplacé par un certain Windows Mail. C’est strictement la même chose, avec un nouveau logo (les cyniques diraient que c’est un peu comme Vista…). Il reste quelques bugs, mais franchement je recommande. Attention toutefois, machine puissante de dernière génération requise !

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