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Les Musicals 2008 – Des créations et des prix ! (2)

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Orphéo Song

Toujours Ludovic-Alexandre Vidal et Julien Salvia, mais dans des registres différents. Cette fois-ci, ils s’attaquent à l’œuvre d’autres… Une version moderne de la légende grecque d’Orphée et d’Eurydice, mise en scène par Julien qui incarne lui-même Antonio, tandis que Ludovic prend une part active dans le cœur, incarnant tantôt un mendiant, un policier, une « follasse », bref, j’en passe et des meilleures. A savoir tout de même : l’œuvre existe depuis une vingtaine d’années, Isabelle Bernart a signé le livret, et le compositeur Michel Frantz était au piano pour défendre son œuvre.

Contrairement à pas mal de mes connaissances, j’ai beaucoup aimé la poésie, et je dirais même, le lyrisme de ce musical. Certes, tout n’est pas parfait, et le livret mériterait un paquet de retouches pour se débarrasser des trop nombreux clichés simplistes (en particulier le passage sur les jeunes de banlieue, affligeant), mais cette idée de dépeindre les Enfers comme les coins les plus sombres de notre monde moderne, le tout subi par un Orphée innocent complètement perdu dans ce monde violent et sans cœur m’a franchement captivée. Les musiques sont superbes, les acteurs impeccables, la mise en scène très intéressante.

J’ai passé un excellent moment, et je souhaite vivement que Michel Frantz ait la volonté de bien s’entourer afin de faire évoluer cette œuvre selon moi prometteuse. Il suffirait qu’un auteur talentueux comme Ludovic-Alexandre puisse retoucher le texte pour faire des étincelles !

Merci l’ours

J’y ai assisté par hasard, pour deux raisons. La première, c’est que les musiques sont cosignées par Hervé Devolder, le génial créateur de Chance !. La seconde, c’est que le spectacle avait lieu juste après Orphéo Song, et me trouvant au Vingtième Théâtre, j’avais l’opportunité d’enchainer.

Très belle surprise que ce spectacle, que l’auteur a décrit comme « work in progress » mais qui selon moi est plus que présentable. Un cast dynamique et magnifique, une histoire déjantée, des mélodies intéressantes, des textes incroyables, tout y est. C’est un coup de cœur pour moi.

Je tiens à saluer par ailleurs la performance phénoménale de Jacky Matte, qui aurait probablement mérité un Molière si le spectacle avait eu davantage d’audience, un acteur tout bonnement exceptionnel et qui a eu la chance d’incarner un personnage fascinant, mimant à la perfection des tics et des tocs divers, au charisme envoutant et faisant passer toutes les émotions.

Un spectacle familial franchement sympathique à l’univers très intéressant… Je sens que je vais suivre ça de près…

Et les Marius dans tout ça ?

La cérémonie des Marius a tout de la cérémonie de remise de prix classique : on remercie les acteurs, les producteurs, le public, on est ému, et comme on s’y attendait pas, on lit le discours préparé à l’avance sur 4 pages. La différence notoire de cette cérémonie, c’est que le génial Fabian Richard a de nouveau enfilé un costume de maître de cérémonie (quoique légèrement différent de celui qu’il incarnait si merveilleusement dans Cabaret), et que toute la cérémonie s’est déroulée… en musique ! Tout était chanté, sauf les discours des lauréats bien entendu, ce qui donnait à la cérémonie un côté franchement agréable. Je ne vais pas revenir sur toutes les récompenses, mais globalement j’ai vu beaucoup des spectacles primés (et manqué à peu près tous les autres)… Mes coups de cœur :

  • Le Prince et le Pauvre, meilleur musical, catégorie jeune public. Ou comment l’incroyable talent de Ludovic et Julien explose enfin aux yeux d’un public encore trop restreint. Ils supplantent du même coup le blockbuster le Soldat Rose, ainsi que la production de Kirikou et Karaba, pourtant nommés dans la catégorie. Chapeau, les gars ! A noter que Le Prince et le Pauvre reprend au Vingtième Théâtre dans un avenir relativement proche. A suivre.
  • Le Roi Lion, grand vainqueur de l’édition avec pas moins de 3 prix (Zama Magudulela, meilleure interprétation féminine dans un rôle principal ; David Eguren, meilleure interprétation dans un second rôle, meilleur musical, Catégorie Adaptation française). Toujours à l’affiche du Mogador.
  • Panique à Bord, 2 prix, donc Vincent Heden qui récolte le prix mérité de la meilleure interprétation masculine dans un rôle principal pour sa performance dans ce musical d’ailleurs élu meilleur musical, Catégorie Théâtre musical. Un CD est même disponible désormais.
  • Casting, qui remporte le Prix Découverte du festival. Mon ami Guillaume Nozach et son compère Vinh Giang Vovan peuvent être fiers : pour une première, la consécration est déjà là. Malheureusement, je vous ai manqués cette fois, mais la prochaine fois je serai au rendez-vous ! Nul doute que vous reprendrez bientôt, si j’en crois les louanges que je n’ai cessé d’entendre dans les couloirs du Vingtième théâtre. Il se murmure même que quelque chose pourrait se signer prochainement dans le XIIème arrondissement. Même si forcément, j’étais partagé parce que leur victoire signifie la défaite de L’Homme Qui Rit, mais dans tous les cas ça me va !

Conclusion de tout ça, le festival a encore offert son lot de découvertes, et je suis vraiment heureux que des personnes que j’apprécie beaucoup telles que Julien, Guillaume ou Ludovic commencent à bousculer un peu le monde très fermé du musical pour apporter leur fraicheur et leur talent. Bravo à eux pour ces récompenses et bon courage pour la suite. Pour le reste, j’attends avec hâte le festival l’an prochain afin d’en profiter au maximum. Merci aux artistes et à bientôt !

Quelques liens :

Les Musicals 2008 – Des créations et des prix ! (1)

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Me voici enfin de retour. J’ai mis un peu plus de temps que prévu pour me remettre de mon mariage, mais aujourd’hui, tout va bien… Bon à part ce paradoxal anneau qui orne désormais et pour longtemps mon annulaire gauche, source à la fois d’un inconfort sans nom et également de la plus immense joie quand je le sens à mon doigt. Mais il parait que ça passe avec le temps… L’inconfort, j’entends :-)

Revenons à nos premiers amours, et le théâtre musical. Certes, mon blog n’arrive pas à la cheville du fameux blog d’Yvonne, internationalement reconnu (Si, si) dans le petit monde du musical francophone, mais j’ai noté un franc succès de mes billets sur Le Roi Lion (ici et mais surtout là) ou encore Panique à Bord… Du coup, je me dis que j’occuperai peut-être un jour la place de number 2 dans le futur célèbre classement des blogs en français sur les musicals !

Hier soir, j’ai eu le privilège d’assister à la cérémonie des Marius 2008. Non, il ne s’agit pas d’une parodie satirique des Molières, mais bien des récompenses spécifiques au genre qu’on appelle le « musical » et dont la cérémonie clôture le désormais récurrent (et c’est tant mieux) festival Les Musicals de Paris. En ce qui me concerne, je n’ai pas eu la chance d’assister à beaucoup de spectacles cette année pour cause d’union maritale programmée en même temps, je m’en vais donc évoquer les quelques rares œuvres auxquelles j’ai eu la chance d’assister.

L’Homme Qui Rit

Les fidèles lecteurs de ce blog auront probablement reconnu le titre de la comédie musicale écrite par mes amis Ludovic-Alexandre Vidal et Julien Salvia, et jouée pour la première fois sur le campus de l’Ecole Centrale Paris, puis montée à Paris dans le cadre d’un projet étudiant au théâtre Adyar.

Professionnalisation obligeant, les seuls survivants au casting original étaient Julien Salvia dans le rôle de Gwynplaine, Ludovic-Alexandre Vidal dans le rôle de Barkilphédro, Guillaume Nozach dans le rôle d’Ursus, et Charlotte Fillou qui abandonnait son rôle de reine pour prendre une place plus discrète dans le cœur. Ça se comprend, vu son implication récente dans Fame ces derniers temps !

Il est très difficile pour moi d’évaluer la performance d’ensemble dans la mesure où, d’une part, le spectacle a été fortement raccourci, contraintes du festival obligent, et d’autre part dans la mesure où j’ai assisté à la première non encore parfaitement rôdée. Et encore d’autre part, mais là j’ai honte, parce que j’ai raté le premier quart d’heure…

Globalement, le spectacle tient évidemment la route, et montre tous les signes d’une maturité parfaitement contrôlée. Néanmoins, si Léovanie Raud est formidable en Josiane, si Laure Balon offre une nouvelle perspective intéressante en reine, je n’ai pas été absolument convaincu par le casting. En particulier pour le rôle de Lord David confié à Edouard Thiebaut (que par ailleurs j’ai beaucoup apprécié dans Chance !), j’ai trouvé le nouveau personnage un peu trop clownesque et peut-être pas assez distingué. La performance d’acteur est bonne (mis à part quelques imprécisions de première tout à fait naturelles), mais l’approche du personnage me parait moins juste que les précédentes.

D’ailleurs et malgré un changement radical de la chanson Mon frère, qui présente les retrouvailles chaleureuses entre Gwynplaine et ce Lord David qui sont en fait demi-frères, le défaut de la version originale du musical perdure : on ne comprend pas comment ce folâtre boute-en-train de Lord David/Tom-Jim-Jack se retrouve soudain en posture de premier défenseur des droits de l’Homme quand Gwynplaine, celui même qui lui a volé sa fortune et sa promise, se fait malmener par les pairs d’Angleterre pour avoir oser essayer de défendre les pauvres gens. Dans l’œuvre originale d’Hugo, si David défend les idées de Gwynplaine à ce moment là, il le défie en duel à mort peu avant pour le reste…

Je suggère donc à mes amis, s’ils veulent maintenir cette petite entorse à l’œuvre de Hugo, de donner un peu plus de profondeur au personnage à d’autres moments dans le musical, histoire que son côté mère Theresa ne tombe pas comme un cheveu sur la soupe… Et d’améliorer encore le texte de la nouvelle chanson un peu trop morale chrétienne à mon goût (enfin ce n’est que mon humble avis d’amateur). Pour le reste, l’intrigue a de nouveau été retravaillée, et on comprend de mieux en mieux l’histoire (sacré défi quand on découvre la complexité du roman original, on se perd dans les pairs… Oui c’est facile, mais j’assume) grâce notamment aux interventions de Barkilphédro.

Sinon comme d’habitude, j’ai pris mon pied. Et en tendant l’oreille dans les couloirs du Vingtième Théâtre, on a bien senti que je ne suis pas le seul et que le talent évident de Julien et Ludovic a tapé dans l’œil de plus d’une personne. Et je ne suis pas de bonne foi, parce que je suis encore complètement impregné de la version étudiante à laquelle j’ai activement participé et dont je garde un souvenir merveilleux.

Quelques liens :

Pause très temporaire… mais nécessaire.

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Étant donnée mon actualité à peine voilée dans certains de mes précédents articles et mon silence radio depuis la piteuse élimination de l’équipe de France de l’Euro magnifiquement remporté par l’Espagne, le blog prend officiellement une pause jusqu’au 21 juillet. Date à laquelle si tout se passe pas trop mal bien je serai de retour avec un anneau à mon annulaire gauche (euh… c’est bien le gauche, hein ?)

J’essaierai à ce moment là de terminer mes brouillons inachevés (parce que oui, je fais des brouillons) et je pourrai vous parler un peu des Musicals de Paris, si j’ai le temps de passer voir 2 ou 3 trucs. En particulier, ne manquez pas la lecture de l’Homme Qui Rit, des futurs grands que sons Julien Salvia et Ludovic-Alexandre Vidal.

Spéciale dédicace à Raphaël Nadal, fidèle lecteur de ce blog, suite à sa victoire d’anthologie face à Roger Federer qui n’aura pas démérité. Et quelle classe…

Sur ce bonnes vacances à ceux qui en prennent. Je m’en vais finir mes préparatifs !

Israël – Hamas : une trève autant impossible qu’improbable

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Certains attendaient peut-être des analyses poussées sur l’Euro de football, mais n’ayant le temps de regarder que très peu de matches, il m’est difficile d’en parler, sinon à paraphraser les journalistes de l’Equipe, ce qui ne présente pas un intérêt fondamental. Néanmoins, si j’arrive à regarder la probable victoire de l’Allemagne sur la Turquie et la moins probable victoire de l’Espagne sur la Russie, je pourrais revenir à la charge. Dans tous les cas, j’en reparlerai à la fin de l’Euro si j’ai le temps c’est promis.

Avant cela, j’aimerais revenir sur un sujet qui me tient à coeur et que je n’ai pas évoqué depuis longtemps : le Proche-Orient et le fameux conflit israélo-arabe. Le thème d’aujourd’hui n’est pas la visite brève mais intense de notre cher président, mais la trève qui est entrée en vigueur depuis moins d’une semaine. Quand la trève a été signée, j’ai d’emblée été sceptique. En effet, lorsqu’une milice terroriste accepte une trève, en général, c’est qu’elle est affaiblie et a besoin de temps pour reconstituer un capital en hommes et en armes. Donc, une trève pour que le Hamas refasse le plein de Qassam, je ne voyais pas bien l’intérêt. Mais à la limite, que ce soit pour la population de Gaza ou les habitants de Sdérot et d’Ashkelon, une trève peut soulager un peu, parce que ça ne doit pas être simple de devoir endurer tous les jours une situation explosive, dans tous les sens du terme.

Pourquoi est-ce que je ne crois pas à la possibilité d’une trève ? Pour commencer, parce que venant d’un mouvement qui a juré la destruction de ses voisins, ça ne peut pas franchement être sincère. Mais surtout, quand bien même le Hamas respecterait scrupuleusement la trève, ce qui semble être à peu près le cas, reconnaissons-le, il y a tellement de milices terroristes dans les territoires arabes qui échappent à tout contrôle qu’il est quasiment impossible pour elles de se mettre d’accord. En particulier, parce que pour les supporters de ces milices, « pactiser » avec l’ »ennemi sioniste », c’est le pire. Donc il y a, à mon sens, une tentation d’opportunisme à laquelle les dirigeants fanatiques ne sauraient résister ; il peut être intéressant pour augmenter son poids politique, de dénoncer le Hamas qui pactise quand nous, héroïques, continuons la lutte.

Et comme le Hamas, patron à Gaza, n’arrive pas (comme aucun gouvernement des territoires) à faire respecter l’ordre sur ses terres, une coordination est impossible. C’est d’ailleurs la principale, sinon la seule, entrave au dialogue israélo-arabe ; si l’on est certain que la démocratie israélienne est capable de faire respecter ses décisions, aucun mouvement radical ne respectera un quelconque accord entre Mahmoud Abbas et Israël. C’était la même chose sous Arafat ; aucun leader n’a encore réussi à imposer clairement son autorité à ceux qu’on appelle aujourd’hui les Palestiniens. Ce qui permet à Israël d’expliquer l’absence d’accord de paix par l’absence d’interlocuteur viable depuis 60 ans.

Et ça n’a pas loupé : hier après-midi, le Djihad islamique proche du Fatah a revendiqué des tirs d’obus de mortier sur Sdérot. Conséquence directe : Israël, considérant que le Hamas est responsable de Gaza, en ayant pris le contrôle, interprète cela comme une violation de la trève. Le Hamas, qui ne peut stratégiquement pas dénoncer une action d’éclat qu’ils auraient chaleureusement saluée en l’absence de trève, annonce qu’il continuera à respecter la trève, façon d’expliquer qu’ils ne seraient pas responsable en cas d’interruption de la trève. Seulement, les autorités israéliennes décident en conséquence, de refermer les terminaux qui avaient été temporairement rouverts… Ce que le Hamas dénonce comme une atteinte à la trève ! Sans oublier le fait qu’il n’y a pas de trève en vigueur avec la Cisjordanie, ce qui sème un bel umbroglio : les combats se poursuivent d’un côté, ce qui a des répercussions de l’autre. Bref, en plus de la division des milices, la division selon la zone géographique. Non vraiment, je n’y crois pas.

De fait, il est désormais probable que la trève échoue, compromettant du même coup la libération du jeune soldat Shalit, emprisonné depuis plus de deux ans. Il est évident que les Arabes de Palestine ne sortiront pas de cette crise dans qu’il n’existera pas sur les territoires un leadership fort capable de maintenir l’ordre sur tout les zones dont il aurait la gestion. Les policiers formés en Europe et qui officient en Cisjordanie sont un bon début. Mais il va bien falloir trouver un moyen de faire taire les extrêmistes du Hamas qui utilisent leur « légitimité » électorale pour semer la terreur en Israël et qui n’a que faire de la population qu’il est censé gouverner.

Firefox 3 est sorti : participez au Download Day !

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Download Day 2008

Le célèbre navigateur Firefox 3 est sorti. Pour l’occasion, la fondation Mozilla a lancé une tentative de record poru atteindre les 10 millions de téléchargements en 24 heures ! N’hésitez plus, cliquez sur la bannière et vous découvrirez un web sans microsoft, mais tellement plus pratique !

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