Hairspray, tout simplement… énorme !
2 oct 2007 par Samuel Sebban |
Quel désarroi pour mon lecteur… Alors que le film adapté du musical Hairspray est sorti à la fin du mois d’août dans les salles françaises, le lecteur cherche désespérément sur ce blog la critique de votre serviteur. L’incompréhension, l’inquiétude même se lit sur son visage. Et bien oui, dans ma grande honte, j’avoue : je ne l’ai vu que la semaine dernière.
C’est vrai qu’à la base, les adaptations scéniques de comédies musicals au cinéma ne m’ont pas franchement convaincu. Je n’ai pas trop aimé la version cinématographique de Chicago avec Richard Gere, et pourtant j’ai adoré la version scénique parisienne avec le formidable Anthony Kavanagh. Le Violon sur le toit a donné il y a bien longtemps un bon film, mais qui ne parvient pas à égaler la récente version scénique parisienne avec l’excellentissime Frank Vincent. Le Fantôme de l’Opéra a donné, à mon sens, une retranscription correcte mais qui manque cruellement de rythme et d’émotion en comparaison avec la version scénique que j’ai vue à Londres. Rent, a donné un film que j’ai beaucoup aimé, mais d’après mes amis, ça ne vaut rien en comparaison avec ce que se fait sur les planches à Broadway. The Producers, avec Uma Thurmann, est un navet comparé à la version scénique que j’ai également vue à Londres. A mon avis, on pourrait en trouver beaucoup. Et justement, c’est ce qui m’a permis d’aller voir Hairspray avec un a priori plutôt négatif, d’autant que la production affiche également sa pléthorie de stars avec John Travolta, Michele Pfeiffer et Christopher Walken, qui ne sont pas spécialement réputés pour la qualité de leurs cordes vocales (bon Travolta a quand même joué dans Grease, et d’autres…).
L’histoire est assez simple : dans un contexte de ségrégation raciale envers les Noirs, un show télévisé musical très prisé fait l’apologie des jeunes gens blancs aux critères physiques impeccables. Mais une jeune fille obèse va bouleverser ce schéma en intégrant le show et en se faisant l’apôtre du mélange entre Blancs et Noirs. Christopher Walken joue le papa de la jeune fille et John Travolta, sa maman… Mais oui ! Quant à Michelle Pfeiffer, elle joue l’égérie blonde directrice du programme de télévision qui va tout faire pour mettre des bâtons dans les roues de notre héroïne.
Alors, ça donne quoi : un spectacle détonnant, parfaitement rythmé, avec une mise en scène et des comédiens admirables (sauf peut-être Travolta qui à mon sens en fait peut-être un peu too much dans son rôle de bonne femme au foyer). On pourra toujours critiquer la morale un tantinet kitschounette du film, que l’ambiance 60s n’arrange d’ailleurs pas franchement, mais ce n’est pas l’essentiel. La BO est super agréable est variée, et la plupart des comédiens s’avèrent être d’excellents chanteurs et danseurs (notamment une Michelle Pfeiffer qui cache entre autres une voix très agréable). On rit du début à la fin, c’est vraiment un film que je qualifierai de « rafraichissant ». Après, c’est sûr qu’il faut aimer les comédies musicales, mais dans le style et au cinéma, c’est peut-être une des meilleures réussites de ces 20 dernières années.
J’en profite pour rappeler que ce soir je vais voir la dernière avant-première du Roi Lion au Mogador, et que j’ai vraiment super hâte. Voyez plutôt :
Ca claque non ?