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Les Guignols de l’info toujours plus ignobles

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Parodie de film déplacée, deuxième…

Après Le Pianiste, l’équipe des Guignols de Canal + récidive avec une nouvelle parodie de mauvais goût. Toujours pour dénoncer la traque aux sans papiers en France, ce coup-ci on utilise le splendide film de Roberto Begnigni, La vie est belle. Encore une fois, la question n’est pas de savoir si la politique de l’immigration appliquée en ce moment est une bonne ou une mauvaise chose, c’est un autre débat. Mais les références culturelles me semblent complètement déplacées.

Voilà le scénario : On nous présente le film La vie est belle sous forme de bande-annonce, qui présente différentes scènes où Begnigni et son fils assistent à des scènes de discrimination et de violence sur un Noir, et où Begnigni essaie de masquer la vérité pour préserver son jeune garçon. Non, les policiers ne le tabassent pas, ils s’amusent. Ah bon, ton copain n’est pas venu à l’Ecole, c’est normal il est à Disneyland… Au final de quoi, le petit garçon avoue que sa maîtresse a dit à la classe que le petit avait été expulsé. Et là Begnigni de conclure un truc du style « La vie est belle, mais en ce moment, c’est vraiment la merde ici. »

Donc nous voilà confrontés à une nouvelle satyre putride de l’équipe des Guignols. Hé les gars, trouvez d’autres références, sérieusement. C’est une honte, alors que certains survivants de la Shoah sont encore en vie, qu’on bafoue ainsi la mémoire des millions de morts dans les camps d’extermination et de concentration. Dans le film original, Begnigni incarne un Juif qui sauve la vie de son fils en lui masquant la vérité sur leur triste sort. Alors quoi, finalement, arrêter des immigrés en situation d’irrégularité et les expulser, c’est la même chose que d’arrêter des Juifs sur des critères idéologiques raciaux et les envoyer se faire gazer ? C’est pas sérieux de faire cet amalgame. Quand je vois des choses comme ça, j’ai vraiment peur pour la mémoire collective. Ca fait même pas 60 ans que l’Holocauste a pris fin et déjà, on peut en rire et le banaliser. Quelle déchéance… Entre ceux qui disent que c’est pas vrai et ceux que ça fait marrer, je me demande où on va.

Le Roi Lion en vidéo… En vrai c’est encore mieux !

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Parce que je vous aime bien, et que j’ai franchement adoré le Roi Lion au théâtre Mogador, je mets sur mon blog quatre extraits récupérés sur le site de la Fnac via youtube.

  • Le cercle de la vie

  • Altercation entre Scar et Mufasa

  • La fuite de Nala – Terre d’ombre

  • Le retour de Simba (Il vit en toi – reprise)

C’est pas beau tout ça ? Si vous n’êtes toujours pas convaincu que c’est vraiment l’évènement à ne pas manquer sur les planches parisiennes, alors je ne peux plus rien pour vous !

Les Guignols de l’info : une blague de très mauvais goût

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Le 4 octobre dernier, j’ai regardé, comme souvient, Les Guignols de l’info sur Canal +, qui en général, me font rire. Même si ces derniers temps, comme souvent, c’est un peu répétitif, les marionnettes restent sympathiques.

Mais le 4 octobre un extrait m’a particulièrement choqué : les créateurs ont choisi de parodier le film Le pianiste de Roman Polanski. Pour rappel, l’histoire met en scène notamment l’insurrection du ghetto de Varsovie et la façon dont un Juif pianiste va être sauver par un colonnel nazi qu’il ravit par sa musique en échange d’une protection et de nourriture.

La version des Guignols montre comment des centaines de Noirs africains sont expulsés de France et comment un policier français va cacher un Noir pianiste pour le sauver. Jusqu’au moment où Sarkozy entre et force le policier à expulser le Noir. Le tout filmé comme une bande-annonce de cinéma.

Personnellement, je trouve cet amalgame entre la Shoah et l’expulsion de sans papiers proprement scandaleux. Attention, ça ne veut pas dire que je trouve ça bien d’expulser des sans papiers, mais c’est un autre débat. Néanmoins, non seulement je trouve grave d’assimiler Sarkozy à Hitler, comme je l’ai répété à plusieurs reprises sur ce blog, ne serait-ce que par respect des gens qui sont morts par la folie d’un homme, mais tout de même, ces personnes ne sont pas envoyées dans les chambres à gaz pour être exterminées. C’est un raccourci dangereux, et à mon avis, indécent. Autant la parodie de la publicité pour la Scénic avec les enfants qui se retrouvent en cage au lieu de l’éléphant pouvait faire sourire. Encore que. Mais à mon sens, il y a des thèmes de parodie à éviter.

Pourquoi le PS est complêtement à côté de la plaque…

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Comme je suis dans une frénésie créatrice depuis quelques jours sur mon blog, je continue sur ma lancée avec un petit billet sur l’actualité politique française du moment, parce que ça fait longtemps que nous n’en avons pas parlé ensemble, et parce que ça me fait plaisir. Derrière ce titre provocateur se cache une réalité désopilante. Le second parti de France agonise. Lentement, mais sûrement, à l’image d’un François Hollande désastreux qui s’accroche à sa place de petit chef d’un parti moribond.

Durant la campagne présidentielle, j’ai beaucoup commenté, analysé.J’ai du évoquer à un moment ou un autre le principal défaut de la campagne de Ségolène Royal. Je pense que la gauche a perdu la bataille des classes moyennes. On nous parle sans arrêt des chômeurs ou des gens en grande difficulté, qui représentent sans doute 10 à 15 % de la population, on nous parle sans arrêt des nantis, qui doivent représenter un pourcentage similaire, et on oublie la grosse partie de la population, c’est-à-dire : les classes moyennes. Qu’est-ce que c’est que ce truc là ? En gros, ce sont les personnes qui gagnent leur vie suffisamment correctement pour ne pas être dans le besoin et consommer un minimum. En gros, c’est un petit peu monsieur tout le monde avec sa femme et ses deux enfants, qui va au bureau le matin et rentre le soir. Mes parents, quoi :-)

Je discutais récemment avec une connaissance qui m’expliquait combien elle était heureuse de la somme qu’elle allait économiser grâce à la déduction des intérêts d’emprunts de son nouvel appartement (très sympathiquement décoré, il faut bien l’admettre) . Cette personne n’est pas super riche, pas super pauvre, et elle a pris un emprunt sur 25 ans. Mais cette mesure lui fait plaisir. Bien entendu qu’il faut défendre les gens qui ont le plus de difficultés, mais je crois qu’à un moment donné, dans une élection, on ne peut pas en faire son seul fond de commerce, parce qu’au final peu de gens s’y reconnaissent. Et je crois que globalement, le discours de Sarkozy a séduit la classe moyenne, qui travaille dur pour un salaire correct. Et on sait bien que c’est la classe moyenne qui fait gagner ou perdre une élection. Autre anecdote, avec un chauffeur de taxis d’origine portugaise qui m’a fait l’éloge de Sarkozy pendant 30 minutes. En m’expliquant que l’idée de l’exonération des heures supp, il trouvait ça génial et qu’il fallait lui expliquer comment rentabiliser un taxi aux 35 heures.

Ces anecdotes ne visent pas à démontrer le génie de notre nouveau président, qui pour l’instant, admettons-le, parle beaucoup, organise tout plein de réunions et de grenelles, mais agit peu, mais à montrer combien le discours de M. Sarkozy a pu séduire ces gens qui travaillent en gagnant correctement leur vie. L’idée des droits de succession est la même. Le PS a le dos rond de nous montrer comment ces mesures vont favoriser les plus riches. Mais ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que beaucoup de gens qui ne sont pas des riches, mais simplement dans une situation honnête, apprécient personnellement la mesure, et y seront bien plus sensibles. Mais expliquer aux gens que l’on fait « 11 milliards de cadeaux fiscaux aux plus riches », quand une bonne partie de la population active en profite, ça use la crédibilité. Surtout quand on est soi-même soumis à l’ISF. Et après, on peut toujours s’amuser à expliquer que Sarkozy monte les gens les uns contre les autres, quant on passe son temps à stigmatiser les riches ou les patrons.

Bref, la conclusion est la même, le PS doit :

  • Virer François Hollande, qui n’a gagné aucune élection majeure
  • Revoir leur discours et sortir de la démagogie dépassée qui consiste à militer pour l’augmentation du SMIC, comme si la France entière était au SMIC. Le temps des riches d’un côté, et des pauvres de l’autres, est révolu.

Quand je vois l’état du PS, je comprends mieux pourquoi Bayrou a créé le Modem… Et il pourrait bien profiter de l’explosion probable du PS pour prendre la place de n°2… Ou de n°1 ?

Le Roi Lion au théâtre Mogador… Enfin !

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Annoncé sur mon blog en janvier 2007 (avec, certes, une confusion inexcusable d’emplacement), soit il y a quasiment 9 mois (le temps d’un accouchement, comme un beau bébé), la troupe du Roi Lion a enfin envahi la scène du théâtre Mogador à Paris. J’ai eu l’occasion d’assister le 2 octobre 2007 à 20h à l’avant-dernière des quelques avant-premières qui auront probablement permis de roder le spectacle. Je préviens le lecteur impatient que je vais probablement dévoiler des éléments qui pourraient gâcher l’effet de surprise (déjà, il va y avoir des photos… oui je sais, c’est mal, une hôtesse nous a empêché de prendre une photo du final mais elle ne nous a pas demandé d’effacer nos photos alors…). Mais bon, je promets d’être le moins précis possible sur les éléments du spectacle, même si a priori, l’article sera assez long.

La première surprise vient probablement de la façade du théâtre : nous sommes d’entrée plongés au coeur de l’univers de Simba et ses amis par la décoration extérieure du théâtre, qui ne vas pas sans rappeler les théâtres londoniens ou new-yorkais. Et les travaux de rénovation du théâtre Mogador sont à la hauteur de l’évènement. Après avoir du en hâte rejoint nos places, stressés que l’on était par le personnel du théâtre qui s’entêtait à rappeler que le spectacle démarrait dans 10 minutes dès 19h50, nous avons finalement attendu 20h15 pour entendre le premier rugissement de Rafiki.

Et c’est parti pour le show

Dès le début la féérie visuelle commence. Ce qui se passe sur scène est phénoménal, je n’avais à vrai dire, jamais vu ça. Une créativité dans les costumes et dans la mise en scène tout simplement indescriptible. Au bout de 5 minutes, c’était bon, j’avais digéré le prix des billets (et pourtant, c’était pas gagné :-) ), et une émotion indicible me gagnait de voir tant de beauté après 9 mois d’interminable attente. Après, le spectacle s’enchaine, faisant défiler un déluge de couleurs et de lumière sous nos yeux ébahis par cette machine énorme qui se met en mouvement sous nos yeux. Je cherche encore comment ils ont réussi à réaliser certains trucs… La mise en scène est impeccable, les danseurs extraordinaires et les premiers rôles dans leur élément.

Après, il y a quand même eu un aspect gênant : la sono. Outre l’orchestre qui est planqué sous la scène (les percussionnistes logés au balcon suivent le chef via un moniteur), le son est très souvent bien trop faible, tant pour la musique que pour les micros, et c’est dommage. J’aurais aimé un environnement sonore plus présent. A leur décharge, ce sont encore des avant-premières, le spectacle est en rodage, j’espère sincèrement que les réglages sonores seront meilleurs quand j’y retournerai (parce que oui, je vais y retourner, enfin j’espère).

Le cercle de la vie

Quant à la traduction française, elle est globalement de grande qualité. Les nostalgiques du dessin animé regretteront sans doute amèrement les anciennes traductions, mais les nouvelles ont le mérite de coller davantage aux originaux. Le seul petit reproche que je ferais à la traduction concerne le niveau de langage, un peu trop « caricature de banlieue » à mon goût, voir parfois limite vulgaire (« ta gueule », « ché pas », « relou » etc…). A mon avis, ce n’était pas nécessaire, et ça choque même par moments. Enfin, il faut vivre avec son temps.

Deux scènes m’ont particulièrement marqués : le tout début, j’en ai déjà parlé plus haut, mais également la reprise de Il vit en toi par Rafiki (je ne dévoile rien, c’est presque le single :-) ). Ce moment est visuellement magique, et l’émotion palpable. Le public ne s’y est pas trompé, applaudissant à plusieurs reprises pendant les instrumentaux au milieu de la chanson. Personnellement, j’étais sans voix. J’en ai oublié de prendre la scène en photo…

Les comédiens

D’une façon générale, les comédiens sont au diapason. Les cÅ“urs sont splendides, les déguisements et les marionnettes maîtrisés avec maestria. Les déplacements sont millimétrés, et là aussi, c’est fluide. Parfois, on a pu sentir un manque de punch du au trop faible volume de la musique et une énergie dans l’articulation insuffisante, mais ces moments furent assez rares. Un grand bravo, vraiment à tous ces artistes de grand talent.

Les rôles principaux, justement, parlons-en. Si scéniquement ils sont tous excellents, je suis un peu déçu par le niveau vocal général. Si j’ai adulé Zama Magudulela (Rafiki), adoré Olivier Breitman (Scar) et David Eguren (Zazu), apprécié Christian Abart (Timon), Fabrice de la Villehervé (Pumbaa) et les deux enfants (Louka Masset en Simba et Ketsia Toto en Nala), les rôles de Mufasa (Jee-L), Simba (Jérémy Fontanet) et Nala (Léah Vincent) m’ont très légèrement déçus, à des degrés différents et sur des aspects différents. A leur décharge, connaissant la version originale par cÅ“ur, la comparaison n’était pas forcément évidente à soutenir.

  • Jee-L, s’il est époustouflant scéniquement, notamment par une présence et un jeu impeccables, est un peu limité vocalement, et la fin de sa chanson Il vit en toi est laborieuse. Cependant, je l’ai peut-être vu dans un mauvais soir. J’adore sa gestuelle, par contre.
  • Jérémy Fontanet est vocalement très bon. S’il reste en dessous de son homologue américain (qui de toute façon ne devrait jamais être égalé de mon vivant et même sans doute après), il assure ses chansons. Ce que je lui reproche, c’est le théâtre. Il avale énormément de mots et son timbre suraigu a tendance à m’agacer. Enfin c’est peut-être volontaire. Cependant, il faut absolument que dans les scènes de théâtre, il articule davantage.
  • Léah Vincent fait une Nala extraordinaire. Cependant, à mon avis, elle est un peu jeune pour le rôle, et sa voix manque de profondeur, ce qui se ressent beaucoup sur Shadowland (je n’ai pas compris l’équivalent français, la faute à la sono et au manque d’articulation), c’est un peu dommage. Pour le reste, rien à dire, elle est convaincante.
  • Les hyènes, incarnées par Céline Languedoc, Valéry Rodriguez, et Mickaël Viguier, ont du travail. On ne comprend rien quand ils chantent ou quand ils parlent, il faut s’accrocher. Leur jeu est excellent, l’intention y est clairement et leurs déguisements maîtrisés, mais tout le vocal est à revoir. Les acteurs, ont, il est vrai, particulièrement été desservis par leurs micros trop faibles, mais ça n’explique pas tout. Je me suis franchement ennuyé pendant les séquences des hyènes du premier acte.

En tout cas, mention spéciale à Zama Magudulela, tant vocalement que scéniquement, on a l’impression que le rôle est écrit pour elle. Elle tout simplement exceptionnelle. Olivier Breitman en Scar m’a également beaucoup plus, en particulier dans les scènes de théâtre ou son jeu est superbe. Peut-être un peu moins à l’aise dans les aigus que dans les graves, c’est le seul mini reproche que je lui fais.

Il ne faudrait pas se méprendre : le spectacle n’a pas encore commencé officiellement (début le 4 octobre) et globalement, je mets l’accent sur des détails, et je suis pollué par la version anglaise. Donc je ne suis pas objectif. Mais le spectacle il est trop bien !

Finalement, alors, c’est bien ?

La production française du Roi Lion est probablement LE show à ne pas manquer. Défiant toutes les contraintes du Musical, le spectacle nous transporte dans un univers visuel et musical unique qui nous transporte à chaque nouvelle séquence du rire aux larmes. Personnellement, j’adore la bande son et je trouve que les « nouvelles » chansons (comme les qualifient ceux qui ne connaissent que le dessin animé) sont vraiment excellentes. Je comprends mieux pourquoi des millions de spectateurs de par le monde ont été séduits par les différentes productions. Même si les places sont chères, je vous garantis qu’on ne regrette pas, alors allez-y, encouragez le musical, le vrai !

A noter si vous voulez de bonnes infos sur Le Roi lion (outre celle du site web www.leroilion.fr), un excellent blog que j’ai trouvé par hasard en cherchant sur google, le Rapport du Matin. Sauf que désolé, les gars, The Morning Report a été traduit en L’écho du matin ! Pas de chance…

Et quand vous aurez vu le spectacle, n’hésitez pas à laisser des commentaires pour me dire dans quelle mesure vous êtes d’accord ou pas d’accord !

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