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Débat à l’espace Rachi – Compte-rendu (première partie)

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Le 15 mars à 20h30 s’est déroulé dans les locaux de l’espace Rachi un débat entre trois représentants politiques des trois partis favoris à l’élection présidentielle, un philosophe et un géopolitologue sur le thème de la politique internationale et de ses enjeux. LA soirée était organisée par la radio RCJ, et comportait majoritairement un publie de personnes de confession juive. Etaient ainsi présents :
- Alain Finkelkraut, intellectuel français et écrivain
- Benjamin Stora, professeur des universités, spécialiste des questions du Maghreb
- Jean-Louis Bourlanges, député européen et vice-président de l’UDF
- David Assouline, sénateur et membre de l’équipe de campagne de Ségolène Royal, qu’il a notamment accompagnée lors de sa visite au Proche-Orient, pour le PS. Il remplace au pied levé Julien Dray, invité avec la candidate sur France 2 dans l’émission A vous de juger.
- Pierre Lellouche, député UMP, secrétaire national à la défense et membre de la commission des Affaires étrangères et de la Délégation pour l’Union Européenne de l’Assemblée Nationale.

L’ordre du jour de la soirée était essentiellement de parler de politique étrangère, du Proche-Orient, en particulier d’Israël, de l’Iran, de la place de la France dans le monde, et de thèmes de campagne tels que la laïcité, la sécurité, l’Ecole, mais aussi le racisme et plus particulièrement, l’antisémitisme.

Pour inaugurer la soirée, l’animateur a tenu à laisser la parole aux candidats sur le Proche-Orient.

Les politiques et la question du Proche-Orient

J.-L. Bourlanges

Concernant la question épineuse de la situation au Moyen-Orient, le représentant de l’UDF a rappelé de façon humoristique qu’il n’allait certainement pas résoudre à lui tout seul une question qui se pose depuis plusieurs décennies.

Néanmoins, il s’est projeté dans une vision à long terme, énonçant la nécessité selon lui de bâtir quelque chose dans cette région, de construire un système organisé avec lequel on puisse travailler de façon constructive. Selon lui, tel est l’objectif.

Quant à la situation actuelle, la situation est complexe puisqu’il faut traiter les questions du Liban, des tensions entre le Fatah et le Hamas, de la question iranienne.

D. Assouline

, qui dit dans une interview

Avant de parler de la situation internationale, le représentant du PS a insisté sur le fait qu’il n’y avait et ne devait pas y avoir de vote communautaire. Il y a des Juifs de gauche, de droite et du centre, et cela doit rester ainsi.

Concernant le Proche-Orient, il a justifié le voyage controversé par l’UMP de Ségolène Royal par le fait qu’elle n’a jamais été directement responsable des questions internationales au cours de sa carrière politique. Ses voyages, dont également celui en Chine, ont pour objectif pour elle de prendre connaissance des problèmes cruciaux du monde.
Il a fustigé le comportement de l’UMP lors de son voyage au Proche-Orient, rappelant qu’en Israël elle avait reçu un accueil très chaleureux de la part de M. Olmert et de Mme Livni qu’elle a écoutés avec attention.

Un des enjeux pour la France, selon M. Assouline, et de remettre en question le positionnement historique et culturel de la France, qui, depuis le général de Gaulle, est généralement proarabe.

P. Lellouche

Le représentant de l’UMP s’accorde avec son homologue du PS sur la nécessité d’éviter un vote juif, taclant au passage Pascal Boniface et sa fameuse note aux responsables du PS (« La communauté d’origine arabe et/ou musulmane s’organise également, voudra faire contrepoids et, du moins en France, pèsera plus vite lourd [que la communauté juive], si ce n’est déjà le cas. », texte intégral ici).

A la question d’éventuels changements dans la politique étrangère de la France, sa réponse est oui et non.
Il tient à rappeler que les positions de la France sont conditionnées par un grand nombre d’éléments, parmi lesquels son histoire, sa géographie, ses intérêts stratégiques. Ainsi, s’expliquent les liens d’amitié avec le Maghreb, notamment. Pour lui, il n’y aura pas de rupture sur cette politique, mais des inflexions, peut-être. En tout cas lui les souhaite au nom de l’intérêt national. Il souhaite notamment pour le monde arable liberté et démocratie. La politique ne fait pas cause des soi-disants groupes de pression. Ce n’est pas parce que certains pays arabes sont amis de la France que le France est acquise à leur cause quoi qu’il se passe.

Aujourd’hui, le Proche-Orient est une « bouilloire », en particulier avec l’émergence de l’Iran, qui s’est placé en ennemi juré d’Israël, à dominante chiite anti-sunnite. Ceci, dans un contexte de guerre civile entre Israéliens et Palestiniens, ces derniers ne disposant pas d’un territoire, et enfin dans un contexte de crise d’identité culturelle et politique en Israël, qui manque de leader.

Pour M. Lellouche, M. Sarkozy est conscient que le dossier le plus brûlant qu’aura à gérer le futur président de la République est le cas de l’Iran. Mais se poseront d’autres questions :
- la question du Liban
- la question d’un dialogue ou non avec la Syrie

Sur l’Iran, M. Lellouche n’exclut pas une solution négociée, mais pour lui, il faut maintenir l’unité du conseil de sécurité de l’ONU, et exclure toute démarche personnelle. Il a d’ailleurs condamné la visite de M. Lang en Iran.

Ensuite, il a tenu à revenir sur la qualification de « caniche des Etats-Unis » de M. Fabius à l’égard de M. Sarkozy, rappelant que les Etats-Unis, tout comme Israël, bien entendu, sont les alliés de la France, ce qui ne signifie pas pour autant que la France agirait à la solde des Etats-Unis. Ayant assisté à l’entretien avec M. Bush, il a affirmé que M. Sarkozy avait parlé d’amitié, mais également d’indépendance de la France, notamment quant aux choix stratégiques et militaires de l’administration Bush. M. Lellouche s’est enfin félicité de la politique de défense de la France, 100 % indépendante.

J.-L. Bourlanges

Le représentant de l’UDF ayant disposé d’un temps de parole moindre par rapport à ses homologues, celui-ci a repris la parole pour s’exprimer à propos de l’Iran. Il s’est dit conscient des objectifs, et a affirmé que les trois partis était d’accords sur le fond, et sur ce que chacun doit s’efforcer de défendre. Le désaccord intervient sur les moyens à mettre en oeuvre.

M. Bourlanges affirme qu’avec l’intervention américaine en Irak, l’Iran a perdu deux de ses principaux rivaux : l’Irak et… Les Etats-Unis, trop embourbés pour s’orienter différemment. Selon lui, la situation chaotique en Irak et ailleurs s’explique par des réactions réciproques suite aux raidissements sunnites et chiites. Les chiites sont partout : Irak, Syrie, Liban, Yémen… La France s’est positionnée contre la guerre en Irak, mais il déplore l’absence de position européenne forte à ce moment là, qui aurait peut-être fait infléchir les Etats-Unis.

Il faut, selon lui, être très ferme avec l’Iran, mais il ne faut pas oublier qu’il existe de nombreux moyens de pressions, n’en déplaise au président Ahmadinejad qui n’est qu’un provocateur qui, un petit peu comme Castro à Cuba, s’appuie sur l’archaïsme et l’isolationnisme pour conserver son pouvoir.

Dreamgirls : une comédie musicale sympathique

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Après 15 jours à me demander ce que j’allais bien pouvoir raconter sur mon blog, qui vient de passer 7 jours sans une seule visite (quelle tristesse :-) ), je vais encore parler d’un film que j’ai vu récemment : le double oscarisé Dreamgirls.

Après tout, si j’ai envie de m’improviser critique de cinéma ici, je fais ce que je veux.

Dreamgirls est donc une comédie musicale, globalement assez bien rythmée et interprétée. De toute façon, après la prestation de M. Jamie Foxx dans Ray, et l’oscar de Jennifer Hudson, je ne me faisais pas trop de souci !

Bref, j’ai passé un bon moment avec ce film, la musique est sympa, l’histoire assez agréable, j’ai regretté que Jamie Foxx chante si peu… Après, c’est sûr que les non-amateurs de comédies musicales, nombreux en France, vont trouver ça barbant. En tout cas, il faut admettre que vocalement et scéniquement, Jennifer Hudson assure !

Au niveau du rythme, je dirais que la deuxième partie est plus intéressante que la première, où certains passages m’ont ennuyé (notamment la performance un peu longuette d’Effie quand elle se fait virer)… Petite mention pour Beyoncé, qui, si elle n’est vocalement pas époustouflante, est plutôt convaincante dans son jeu. Bref, à voir, tout de même, on passe un bon moment… ma fiancée a adoré !

La sécu : vaste programme

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Non, cet article n’a pas pour objectif de donner LA solution pour combler le trou de la sécurité sociale… En fait, il s’agit plutôt d’un constat assez amusant de l’incohérence notable du système. Petit récit de mon expérience mouvementée, et pas encore terminée.

Tout commence en décembre ou je passe du statut d’étudiant au statut du salarié, tout en changeant d’adresse puisque je quitte le domicile familial, dans le 91, pour Montrouge dans le 92. Je dois donc changer de CPAM… Je remplis donc le formulaire S1104 et je me renseigne sur les modalités. Déjà, il faut renvoyer la carte vitale au nouveau centre et refaire tout un dossier, avec la carte d’identité, tout plein de pièces justificatives, toussa. C’est vrai que ça serait tellement plus compliqué de se passer les dossiers d’une CPAM à l’autre, et de recharger naturellement et automatiquement la carte vitale sur les bornes avec les nouvelles infos. Enfin soit, je fais le dossier, je l’envois, et j’attends.

Plusieurs semaines se passent… J’appelle pour prendre des nouvelles, on me dit que tout va bien, patience, donc. Le lendemain, j’ai un appel de la sécu comme quoi il y a un problème, je dois rappeler à un numéro qu’on me donne. Je rappelle le lendemain, la personne n’est pas là. Le surlendemain elle est en vacances et ne rentrera que le mardi suivant (on est jeudi). Je rappelle le mardi, on me dit que finalement il faudrait rappeler le numéro principal surtaxé. Je ne connais toujours pas la nature du problème. Finalement, après rappel et lourde insistance au numéro surtaxé, j’apprends que j’ai oublié d’envoyer mes fiches de paie et mon contrat de travail. Soit. Ils n’auraient pas pu éventuellement me prévenir, non ? Bref, j’envoie les pièces justificatives demandées.

Quelques jours se passent, serein, je patiente. Quand soudain, la semaine dernière ma responsable administrative m’informe que la caisse de retraites a noté une erreur entre l’identité déclarée par mon entreprise, et les informations collectées à la sécu. Il y a une erreur dans mon nom de famille. J’appelle mon centre de sécu, et effectivement, il y a une erreur. C’est normal, dans la mesure où ils ont mon formulaire papier (rempli directement en ligne donc forcément bien écrit), ma carte d’identité, mon ancienne carte vitale, mon contrat de travail, mes fiches de paie, il est parfaitement logique qu’ils aient pu se planter. Bref, on me demande d’envoyer une photocopie de mon livret de famille. C’est vrai que ça manquait un peu de pièces justificatives. Sur le moment, je n’ai pas pensé à leur dire, j’étais pas dans mon assiette… Enfin bref, j’envoie le papier indiqué.

2 jours plus tard, courrier de la CPAM, avec mon nom et mon prénom correct dans l’adresse postale : VICTOIRE !!! C’est mon attestation de sécurité sociale. Il me faut quelques secondes pour constater qu’ils m’ont envoyé une attestation avec une erreur dans mon nom… Erreur qui n’apparait pas dans l’adresse !!!

Bref, je suis pas fondamentalement anarchique et antisystème, mais y a quand même un truc qui tourne sérieusement pas rond à la Sécu…

TO BE CONTINUED

Mais dîtes-moi que je rêve…

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Mais dîtes-moi que je rêve

Après ces quelques jours d’absence où finalement je n’ai pas le temps d’écrire autant que je le voudrais, un coup de gueule (et oui, encore) rapide à ce qu’à raconté ce cher Laurent Fabius à Quevilly ce week-end.

Citation :
« C’est M. Chirac avec des pantalons un peu plus courts, l’attachement dans la laïcité républicaine en moins et le soutien à la politique étrangère de Bush en plus. »

Alors là je suis tombé des nues… Jusqu’ici, on se contentait à la rigueur de dire qu’untel ou untel est nul, ou qu’il est dangereux, ou qu’il n’est pas fait pour être président, c’est déjà pas terrible, mais là je trouve que M. Fabius a deux arguments douteux, et disons un troisième que je trouve présomptueux.
1) Des pantalons un peu plus courts. Déjà qu’aux guignols s’en prendre à des arguments physiques pour taper sur les gens c’est pas joli joli, mais alors le faire dans un meeting politique dit sérieux, et public, je trouve ça du plus mauvais goût. A quand le « toi t’es moche », « ah non toi t’est plus moche que moi » et les « nananananère »… Effarant…
2) « Le soutien à la politique étrangère de Bush en plus ». Je n’ai pas cru entendre M. Sarkozy plaider en faveur de la guerre en Irak, si c’est de ça que l’on parle. Et puis, Bush reste les président des US, et à part sur l’Irak, les positions de la France ou disons l’Europe et de Bush sont relativement proches, notamment sur le conflit israélo-palestinien, la crise iranienne ou d’autres dossiers chauds. Il faudrait penser à arrêter la généralisation et la démagogie… Ou alors Fabius fait écho à ce pamphlet émis par le PS démontrant que Sarkozy est un « néoconservateur américain avec un passeport français ». Navrant. A noter que je ne suis pas en train de dire que j’étais d’accord avec la politique étrangère de G.W. Bush, mais que je vois pas le rapport avec ce qu’à dit Sarkozy.
3) L’attachement à la laïcité républicaine en moins. C’est un peu extrême, mais à la limité c’est la moins basse des attaques, la moins originale. Disons que ce sont des mots faciles qui ne mangent pas de pain, et qui s’alimentent du karscher de sarko dont on a déjà parlé sur ce blog.

Bref, Fabius s’embourbe peu à peu dans une médiocrité sans nom, et ne sait plus quoi inventer pour se faire remarquer. Et dire qu’un type pareil trouve encore des supporters. Comparé à la forte impression que m’a faite Najat Vallaud-Belkacem sur BFM TV hier soir, je suis bien navré que Royal ait rappelé ce pachyderme de Fabius. En effet, la jeune femme, 29 ans, plutôt jolie (ça change) m’a semblé sûre d’elle, de ses convictions, et a défendu Mme Royal avec des arguments d’autant plus justes que bien défendus. Elle n’a pas attaqué Sarkozy de front, mais a insisté sur les différences d’idées entre les deux programmes. Ca a été comme un bol d’air frais pour moi dans cette campagne. De l’autre côté, j’aime bien Rachida Dati. J’adorerais un débat entre ces deux femmes brillantes !

Le Management, une affaire de personnes, pas de process

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J’ai certainement tort de le penser, mais quand j’entends des gens, consultants ou autres, parler de « processus de management » quand il s’agit de ce qu’on appelle aujourd’hui crânement la gestion des ressources humaines, ça me fait doucement rigoler.

Pour le dire clairement et synthétiquement, une bonne gestion des hommes, c’est avant tout une question de manager… Les meilleurs processus du monde ne permettront pas à un mauvais manager de gérer des hommes, c’est-à-dire, d’en tirer le meilleur tout en leur donnant les moyens de s’épanouir dans leur tâche ou travail. Je ne dis pas que les processus ne servent à rien, en particulier dans les très grosses structures, encore que…

Qui je suis, moi pour donner des leçons ? C’est sûr que pour l’instant, je n’ai eu que peu d’occasions d’expérimenter la gestion des hommes, mais j’ai déjà 2 expériences fortes desquelles j’ai énormément appris :
- J’ai dirigé un centre de vacances, avec donc une équipe de 5 animateurs + 5 personnes de personnel technique
- J’ai dirigé l’association qui organise le Week-End d’Intégration (WEI) de l’Ecole Centrale Paris, c’est-à-dire un voyage de 600 personnes, dont une centaine d’enseignants ou personnels dirigeants de l’Ecole, avec un budget de 100000 € et tout ce qui s’ensuit de responsabilités et de tuiles. Mais le plus intéressant ici, c’est que j’ai managé une équipe de 35 personnes pour la préparation, et 80 pendant l’évènement. J’étais assisté d’une trésorière et d’un secrétaire général.

Ce que j’ai compris pendant ces 2 expériences, c’est que la première chose à faire, c’est de faire comprendre à ses collaborateurs que ce qu’ils font est important et utile, autrement dit, focaliser l’attention de tout le monde vers l’objectif ultime. Il faut apprendre à connaître intimement chacun de ses collaborateurs les plus proches pour les comprendre, et pour cela dialoguer, écouter. Il faut être cohérent et juste dans les félicitations, comme dans les sanctions s’il y a lieu. Il faut être exemplaire, exigeant avec les autres, mais encore plus avec soi. Et quand je dis exemplaire, ça signifie que tout le monde est logé à la même enseigne, en particulier en ce qui concerne la répartition des tâches ingrates non attribuées à quelqu’un en particulier.

Après, c’est sûr que c’est plus difficile quand il s’agit d’un contexte professionnel dans lequel les gens travaillent pour gagner leur vie. Mais ça n’empêche pas de faire certains efforts pour leur montrer que l’entreprise a besoin d’eux, qu’on les comprend et qu’on les aime. Quand je vois comment certaines entreprises considèrent leurs employés, il ne faut pas s’étonner à mon sens que celles-ci soient en crise (PSA, si tu me regardes). La gestion des hommes chez PSA est ridicule et innefficace au possible. De la vraie bureaucratie débile, en tout cas pour la partie bureaux. On contrôle tout, les ordinateurs, les horaires, tout. En gros, là où on pense qu’en coupant l’accès au net, qu’en surveillant leurs horaires, on aura des gentils robots obéissants et efficaces, on obtient des loques qui font leurs heures, qui envoient 3 mails, qui font 4 pauses cafés, et qui rentrent chez eux. Et surtout, qui s’emmerdent comme c’est pas permis à leur boulot et se fichent royalement des enjeux, dont de doute façon ils ne sont pas informés.

Au-delà des contraintes qui, je le pense, ne servent à rien (je suis moi-même dans une entreprise, Planisware, où ces contraintes sont inexistantes et où les gens sont traités de façon merveilleuse, tant dans les conditions de travail que les conditions salariales, et qui malgré tout fait 30 % de croissance annuelle depuis 10 ans), c’est beaucoup une question d’hommes. Ce que je vais dire est assez terrible, mais tout le monde n’est pas fait pour être manager.

Je vais prendre un exemple qui n’a rien avoir, n’en déplaise aux non-amateurs de football (même si le sujet n’est pas le foot !) : celui du Paris Saint Germain. Jusqu’en janvier 2007, Guy Lacombe a été l’entraineur du PSG. Ce fut la période la pire dans l’histoire du club, du point de vue des résultats. Les compétences tactiques de Lacombe, qui peut se targuer d’un très bon bilan à la tête du FC Sochaux, ne sont apparemment pas en cause. Alors on a mis en cause les joueurs, joueurs qui pourtant ont pour beaucoup réussi, voir même très bien réussi, dans d’autres clubs de Ligue 1 : Landreau, Yepes, Armand, Rothen, Cissé, Kalou, Dhorassoo, Pauleta. Rien qu’avec ceux-là, normalement il n’aurait pas du y avoir de problème d’un point de vue jeu. Donc, si le problème ne vient pas de la tactique, s’il ne vient pas des qualités intrinsèques des joueurs, il est nécessairement d’ordre relationnel. D’ailleurs, l’arrivée de Paul le Guen suite au licenciement de Lacombe en janvier, qui a du faire avec le même groupe de joueurs, a manifestement changé la donne. Ces joueurs qui subissaient, qui souffraient, sont soudainement devenus conquérants et accrocheurs. On dit même qu’aujourd’hui, la réussite est de nouveau du côté du PSG. Certes, l’ère Lacombe a été poissarde à souhait, mais la réussite, ça se provoque aussi. Et ça vient avec ce qu’on appelle, la confiance. Au lieu de contraindre, il faudrait faire confiance.

Si on accorde sa confiance et que ça ne fonctionne pas, on pourra toujours contraindre. Cependant, commencer par la contrainte ne me parait pas être la bonne solution. Je n’étais pas franchement favorable au licenciement de Lacombe, je commençais moi-aussi à dire que quel que soit l’entraineur avec un groupe pareil de toute façon… Pourtant, même si on ne peut pas encore crier victoire, les joueurs commencent à s’éclater, à revenir en forme, et ça se voit. Le Guen n’est ni plus ni moins compétent que Lacombe, mais c’est un… manager :-)

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