Mes idées, mes coups de gueules et des comédies musicales

Bonnie & Clyde, polar musical, la comédie musicale de Raphaël Bancou, sera présentée du 8 juillet au 1^er août 2009 au théâtre des Béliers d’Avignon, dans le cadre du festival Off. Il s’agit d’une nouvelle version de la pièce créée à Paris en 2006.

Raphaël Bancou signe livret, paroles et musiques de cette pièce créée pour la premiere fois en septembre 2006 au théâtre de la Jonquière à Paris. Il s’agit bien évidemment de l’histoire des deux célèbres bandits, Bonnie Parker et Clyde Barrow, à ceci près que la trame a été radicalement adaptée : l’action prend place de nos jours à New-York.

Le moins que l’on puisse dire, c’est que Raphaël Bancou a vu les choses en grand pour le casting. Fabian Richard (Cabaret, Hair, Chance !) et Cécilia Cara (Roméo et Juliette, Grease) tiennent les rôles titres, et ils sont plutôt bien accompagnés. Christine Bonnard (Tintin et le temple du soleil, Nonnesens, Panique à bord), Gilles Vajou (Cats, Les Misérables, Panique à bord), Magali Bonfils (Hair, Chance !), et Antoine Lelandais (Hair), à qui on doit également la mise en scène du spectacle, accompagnent les deux bandits légendaires. Enfin, Armelle Ferron assure les chorégraphies, et on notera la présence surprenante d’un maître d’armes en la personne de Patrice Camboni. Les costumes sont signés Sarah Dupont et Virginie Houdiniere.

On notera également la présence de deux « débutants » pour le théâtre musical, à savoir Fabin Hily (comédien / percussionniste) et Sabrina Boudaoud (comédienne / bassiste), qu’on a pu apercevoir au cinéma dans L’École pour tous avec Arié Elmaleh. C’est Raphaël Bancou lui-même qui sera au clavier.

Mais ce projet n’est pas le seul à redonner vie aux deux hors-la-loi. Alexandre Bonstein assurera la mise en scène d’une autre version musicale de l’histoire de Bonnie & Clyde en Russie à Irckoutsk en Sibérie dans le cadre de l’année France-Russie. Il s’agit du musical écrit en 2001 et en anglais par Bernard Poli et Simon Porter, qui n’a pour le moment jamais été mis en scène. Néanmoins, un enregistrement du spectacle est disponible, dans lequel le personnage de Clyde est interprété par… Alexandre Bonstein lui-même !
C’est une troupe locale de trente comédiens et quarante musiciens qui donnera vie à cette comédie musicale pour laquelle Alexandre Bonstein sera aidé de Jacques Verzier (Panique à Bord) qui devrait en assurer notamment les costumes.

Le site du spectacle de Raphaël Bancou
Le site du festival Off d’Avignon
Le site du musical de Bernard Poli
Crédit photos : Benoit Cambillard

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Source : Musical Avenue

Tags: Alexandre Bonstein, Antoine Lelandais, Bernard Poli, Bonnie and Clyde, Cécilia Cara, Christine Bonnard, Fabian Richard, Festival Off, Gilles Vajou, Magali Bonfils, Raphaël Bancou, Russie, Simon Porter

La désormais célèbre Susan Boyle, qui a provoqué le buzz le plus important de l’ère Internet, vient de se qualifier pour la finale de l’émission Britain’s Got Talent, en interprétant la chanson phare du musical Cats : « Memory ». Elle devrait enregistrer le mois prochain un album dans lequel elle interprétera quelques grands classiques de Broadway.

A moins d’habiter sur Mars depuis deux mois, vous n’avez pas pu échapper à l’incroyable buzz déclenché par la performance de Susan Boyle dans l’émission Britain’s Got Talent (l’équivalent Britannique d’Incroyable Talent sur M6). Dotée d’un physique trompeur, elle a fait frissonner le monde entier par son interprétation brillante de la chanson « I dreamed a dream » (J’avais rêvé), extrait de la comédie musicale Les Misérables. La vidéo de sa performance a été visionnée des dizaines de millions de fois, devenant d’ailleurs la plus consultée de tous les temps sur Internet, et a trouvé un écho dans les plus grands journaux du monde entier.

La demi-finale de l’émission télévisée britannique s’est déroulée le 24 mai dernier. Sans surprise, Susan Boyle a obtenu son ticket pour la finale en interprétant avec brio « Memory », extrait de la comédie musicale Cats, d’Andrew Llyod Webber. L’issue du jeu télévisé ne devrait pas provoquer de surprise…

Voici la vidéo de sa performance en demi-finale :

Si la vidéo ne fonctionne pas, cliquez ici

Cependant, et quelle que soit l’issue du jeu de téléréalité britannique, l’avenir à court terme de la ménagère de 48 ans est déjà tracé.  Le Mirror nous apprend en effet que la plus célèbre femme au foyer du monde va enregistrer un album à Prague, dans lequel elle interprétera les plus grands classiques de Broadway, accompagnée par l’Orchestre National Symphonique Tchèque. L’album sera produit par Sony BMG, à l’initiative de Simon Cowell, un des membres du jury du show télévisé. Le Times britannique l’annonce également dans un musical du West End (quartier des théâtres à Londres) prochainement.

Sources : Mirror & Times UK

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Inspiré d’un article publié sur Musical Avenue

Tags: Britain's Got Talent, Cats, I Dreamed A Dream, Les Misérables, Memory, Royaume-Uni, Simon Cowell, Susan Boyle

Je savais bien qu’un jour je trouverais un lien entre mes deux sujets favoris : le Proche-Orient et la comédie musicale.

La récente visite du pape en Israël a donné lieu à une séquence musicale très émouvante. Les artistes israéliens Dudu Fisher et David d’Or, accompagnés par une chorale œcuménique de jeunes filles, ont interprété une version très originale de « Bring Him Home », titre extrait de la comédie musicale d’Alain Boublil et Claude-Michel Schönberg, Les Misérables.

Mélangé à des airs traditionnels, le thème principal de la chanson a été interprété en Anglais, Hébreu et Arabe. « Bring Him Home » signifiant littéralement « Ramène-le à la maison », est une prière que Jean Valjean fait afin que Marius survive à la révolte estudiantine et rentre chez lui sain et sauf.

Ce sont en fait les parents du jeune soldat franco-israélien Guilad Shalit, enlevé et retenu captif depuis le 25 juin 2006, qui ont choisi ce moyen musical pour demander au pape d’intervenir en faveur de la libération de leur fils. Espérons que le message de paix porté par cette séquence musical inspirera les protagonistes du conflit qui fait rage dans la région, et que le jeune homme aura bientôt la possibilité de rentrer chez lui, de préférence sain et sauf.

Il n’est pas très étonnant de voir Dudu Fisher interpréter ce titre. En effet, bien que n’ayant aucune expérience d’acteur, il crée le rôle de Jean Valjean en Israël entre 1987 et 1990. Le spectacle rencontre un succès immense. Il reprendra ensuite le rôle à Broadway à l’hiver 1993-1994, avant d’atterrir à Londres, où il aura l’immense honneur d’incarner le célèbre bagnard devant la reine Elisabeth II en personne.

Découvrez « Bring Him Home » interprété par Dudu Fisher et David d’Or :

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Inspiré d’un article publié sur Musical Avenue

Tags: Alain Boublil, Bring Him Home, Claude-Michel Schönberg, Dudu Fisher, Israël, Les Misérables

De quoi ça s’agit, se demande le lecteur…

Revenons un peu en arrière.  En février 2008, l’appel d’offre concernant les droits du championnat de France de football de ligue 1 a vu Canal + et Orange se partager le gâteau. Pour la période 2008-2012, dans les grandes lignes, Orange diffuserait le grand match du samedi soir, et Canal + le reste (1 match sur Canal + le dimanche soir, les autres matches sur Foot + « à la carte »). J’ai brièvement évoqué cette question dans un article qui commence à dater un peu…

Orange a donc lancé sa chaine pour la saison 2008-2009, en exclusivité pour ses abonnés. Pour la recevoir, il faut donc avoir choisi Orange comme fournisseur d’accès Internet. Autrement dit, les consommateurs ayant choisi un autre FAI (Fournisseur d’Accès Internet) ne pourront jamais voir le match du samedi soir, sauf illégalement. Dis-moi qui tu choisis pour téléphoner, je te dirai quel match tu peux voir, mais par ailleurs sache qu’il faudra payer… Ce qu’ont choisi de faire un peu plus de 300 000 personnes ! Quel luxe, ce match du samedi soir…

Conscients du danger que représente cette exclusivité, SFR (anciennement Neuf) et Free, les principaux concurrents d’Orange, ont attaqué l’opérateur historique en justice devant le tribunal de commerce pour « vente liée ». Ils exigeaient qu’Orange mette à disposition la chaine de télévision Orange Sport pour l’ensemble des fournisseurs d’accès. La décision rendue en première instance en février dernier a donné raison aux plaignants, ce qui somme toute parait assez logique du point de vue du consommateur avide de suivre son équipe préférée lorsqu’elle est choisie pour le match du samedi soir.

Plutôt que d’accepter la décision de la Cour, Orange a préféré suspendre la commercialisation de son chaine, espérant une contre-décision en appel, justifiant son choix par le fait que son intérêt majeur résidait justement dans l’attrait que lui garantissait l’exclusivité vis-à-vis de potentiels nouveaux clients. Il faut croire qu’ils ont bien fait : Jeudi 14 mai, la Cour d’appel de Paris a finalement donné raison à Orange, en dépit de tout bon sens.

En effet, dans cette guerre que se livrent les fournisseurs, il semblerait que le football ne soit qu’un appât pour attirer de nouveaux clients ADSL. Si tel n’était pas le cas, Orange n’aurait aucun problème à diffuser sa chaine, moyennant finance, aux autres fournisseurs. Au final, si un consommateur veut avoir accès à tous les matches de Ligue 1, il n’a d’autre choix que de s’abonner à Orange, qui seul donne accès à tous les matches. Etant moi-même chez Free, je n’ai aucune possibilité légale de regarder les films du samedi soir. Ca n’intéressera probablement ni Orange, ni nos politiques, mais je trouve assez scandaleux d’être ainsi pris en otage par Orange, qui m’impose un choix totalement scandaleux : mon opérateur ou mon match de football. Non mais de quoi je me mêle ?

Une décision qui serait en accord avec un minimum d’éthique imposerait à Orange de séparer son entité  FAI et son entité éditrice de contenus télévisuels en deux sociétés distinctes. Cependant, les enjeux financiers sont tels et le lobby de France Télécom si puissant qu’on n’ose imaginer, pour une fois, qu’une décision soit prise en faveur du consommateur. Peut-être qu’un jour, Orange réalisera que les technologies évoluent, et avec elles la qualité des diffusions en streaming gratuitement  sur des plateformes plus ou moins légales. Avec la démocratisation de ces possibilités, l’exclusivité Orange ne devrait pas leur rapporter grand chose, quand on peut capter sur Internet des chaines turques, voir anglo-saxonnes, qui diffusent les matches. Sans compter ceux qui diffusent… Orange Sport !!!

Tags: Droits TV, Football, Free, Ligue 1, Orange, Orange Sport, SFR

Cette phrase, pour le moins abrupte, ne reflète évidemment pas mon opinion… Je ne veux bien évidemment la perte de personne ! Cependant, ces mots ont été prononcés par Abbas Zaki, ambassadeur de l’administration palestinienne au Liban, lors d’une interview télévisée sur la chaine ANB TV le 7 mai dernier.

Lors de cette interview, l’ambassadeur fait le postulat qu’avec une solution à deux Etats, impliquant selon lui l’abandon de Jérusalem aux Arabes, le socle fondateur de l’Etat d’Israël (la terre promise pour le peuple élu, références bibliques) s’effondrera. Il affirme que toutes les négociations en cours pour un réglement du conflit n’ont en fait pour seul objectif l’autodestruction de l’Etat hébreu :

« Lorsque l’idéologie israélienne commencera à s’effondrer et que nous prendrons enfin Jérusalem, c’est l’idéologie israélienne dans son ensemble qui s’effondrera, et notre idéologie commencera à progresser, et si Allah le veut, nous les conduirons hors de Palestine ». (« When the ideology of Israel collapses, and we take, at least, Jerusalem, the Israeli ideology will collapse in its entirety, and we will begin to progress with our own ideology, Allah willing, and drive them out of all of Palestine.« )

On ne peut pas réellement dire que M. Zaki fait une rélle déclaration d’amour pour Israël, ce qui était attendu, mais on ne peut pas non plus interpréter ces propos comme une aspiration à une paix juste, durable et équilibrée avec deux Etats pour deux peuples. Sans parler du fait qu’il part du principe qu’à l’issue des négociations de paix (formidable maniement du paradoxe), Jérusalem reviendra aux Arabes, ce qui n’est tout de même pas encore gravé dans le marbre, loin s’en faut.

Mais le « diplomate » (quel nom curieux pour ce genre de personnage…) ne s’arrête pas là : la stratégie est simple, selon lui. Il s’agit de combiner action politique et lutte armée. « Nous récoltons des résolutions de l’ONU (ndlr : en notre faveur), et nous culpabilisons le monde de façon à ce qu’il ne se retourne pas contre nous. En effet, le monde est gouverné par des gens qui ont mis leur cerveau en veille – administration américaine et néo-conservateurs en tête. » (« We harvest U.N. resolutions, and we shame the world so that it doesn’t gang up on us, because the world is led by people who have given their brains a vacation – the American administration and the neocons. »).

Quant à la lutte armée, l »ambassadeur rappelle que les Arabes « croient en la vengeance par le sang » (« Don’t forget we’re Arabs – we believe in blood vengeance. »). Invoquant ce qui se passe dans la bande de Gaza, il appelle à toute opération martyre possible pour frapper l’Etat hébreu (« Currently, in light of what is happening to the children of Gaza, any martyrdom operation is permissible, I swear by Allah. »). Surtout, ne parlons pas des roquettes ou des tunnels de contrebande qui transportent tout, sauf ce qui pourrait aider la population, ça ferait désordre.

Quel cynisme… Il s’agirait donc de procéder à une guerre politique et armée d’usure, obligeant Israël à répliquer aux assaults répétés des milices palestiniennes, et de ce fait de tuer d’innocentes personnes prises entre deux feux, et ainis, décrédibiliser Israël aux yeux du monde, au fur et à mesure, par étapes, évitant tout conflit ouvert et définitif. Je pense que ce type de déclarations ne va pas inciter le nouveau gouvernement israélien dirigé par Netanyahu à faire beaucoup d’efforts !

Ce qui est inquiétant, c’est que cette personne parle au nom de l’OLP (Organisation de Libération de la Palestine), contrôlée par le supposé modéré Mahmoud Abbas (ou Abou Mazen, son nom de guerre) ! Si j’espère malgré tout qu’il existe des personnes dans le camp arabe qui sont réellement pour la paix, au vu de évènements de ces cinquante dernières années,  je ne peux m’empêcher de me demander si M. Zaki ne dit pas tout haut ce que l’administration palestinienne pense tout bas : le but ultime n’a pas changé, il faudra bien un jour « jeter les Juifs à la mer »…

Tags: Abbas Zaki, Israël, OLP, Palestine, palestiniens