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Obama a-t-il déjà gagné ?

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Outre la crise financière qui sévit dans le monde depuis quelques semaines, l’autre actualité brûlante de cet automne est bien entendu l’élection présidentielle américaine, qui se rapproche à grands pas. Pour ceux qui auraient habité sur mars ces derniers mois, Barack Obama est en tête dans la majorité des sondages, grâce à sa campagne rondement menée, mais aussi, et à mon sens, surtout, grâce à son rival républicain, John Mc Cain, qui a accumulé bourdes et maladresses lors de cette campagne.

La première blague de Mc Cain a été d’asseoir sa crédibilité économique, en déclarant mi-septembre que les bases de l’économie américaine sont solides. Il a du oublier d’en parler avec les anciens patrons de la banque Lehman Brothers, et quelques économistes. Ou alors il n’a pas pensé à regarder les cours de bourse. Bref, il s’est ridiculisé. Et plouf, première.

Le deuxième coup de pas de chance pour le candidat républicain a été la nomination de Sarah Palin à la potentielle vice-présidence. Passé le premier effet Palin, qui a vu une légère remontée de Mc Cain dans l’opinion, le deuxième effet Palin a été aussi surpuissant que le deuxième effet Kiss Cool : Mme Palin a été convaincue de harcèlement et d’abus de pouvoir en ayant voulu faire renvoyer l’ex-mari de sa soeur, policier de l’Etat, alors qu’elle était gouverneur de l’Alaska. Leçon à retenir : quand on nomme son vice-président, faire attention qu’il ou elle ne soit pas soumis(e) à une enquête judiciaire pour abus de pouvoir, ça fait mauvais genre quand ça concerne la personne qui est censée prendre le pouvoir en cas de défaillance du président (ce qui ne serait pas étonnant vu l’âge avancé de Mc Cain…)

Dernier coup en date : l’épisode de « Joe The Plumber » (littéralement Joe le Plombier). Lors du dernier débat télévisé entre les deux stars US du moment, Mc Cain a accusé son adversaire de vouloir augmenter les impôts pour les classes défavorisées, en prenant pour exemple un brave plombier, nommé Joe, qui aura été la star inconstestable de ce dernier débat. Mc Cain se pose en défenseur de tous les « plombiers Joe ». Premier souci : les télés américaines ont retrouvé ce fameux Joe, qui avait reçu la visite des deux candidats en campagne, et ce dernier n’a été convaincu par aucun des candidats. Match nul, dirait-on. Mais il est dit que Mc Cain n’a pas de chance : Joe le plombier s’appelle Sam, et il n’est pas plombier. Ou en tout cas, il n’est pas agréé, sans parler de ses problèmes avec le fisc et la cerise sur le gâteau : pris en argument par Mc Cain pour défendre son plan économique, il serait finalement avantagé… par le plan de Barack Obama. Et plouf…

Et pour courroner le tout : Mc Cain perd un petit peu le contrôle de la situation et se campe dans la situation du perdant. A quoi peut-on voir cela ? Facile, il cède dans la facilité en se contentant d’attaquer son opposant sur des terrains plus ou moins éthiques. Bref, il est l’agresseur. Obama, l’agressé, n’a plus qu’à se poser en victime et à gérer tranquillement. Ca me rappelle ce qui s’est passé quand Mme Royal a décidé de tacler Sarkozy entre les deux tours, le qualifiant de dangereux, et en se montrant très agressive lors du débat télévisé. Il est clair que cela a servi le candidat Sarkozy.

Pourquoi Obama va-t-il probablement gagner ? Parce qu’il a fait exactement l’inverse de Ségolène Royal. Cette dernière a très fortement mis en avant sa condition de femme pour convaincre les électeurs, délaissant dangereusement son programme, certes, pas aidée par ses amis du PS. Au contraire, Obama s’est focalisé sur le fond, sans trop parler de sa couleur de peau. Etant de ce fait inattaquable par ses opposants au risque  pour ces derniers d’être taxés de racisme, ce point est finalement resté un détail de la campagne. Et Mc Cain, qui espérait peut-être tirer parti d’une potentielle campagne « pour élire un Noir à la Maison Blanche » de son rival pour renforcer son électorat « conservateur » (voir plus à droite, tendance raciste), se voit dépourvu de cette arme terrible, et se voit finalement écrasé par le programme bien mieux construit et défendu de son adversaire. En tout cas, c’est ce qui ressort dans les médias : Obama défend son programme, Mc Cain se contente d’attaquer. Quelque chose change aux Etats-Unis : il ne suffit plus d’être vétéran du Viet-Nâm pour convaincre, même en ces temps mouvementés. C’est plutôt réjouissant, dans l’absolu, mais la vraie réponse viendra des urnes dans un peu moins de trois semaines. Et n’augurera absolument rien du contenu effectif du mandat de l’un ou l’autre des candidats !

Banderolle anti-chti’s – le PSG réintégré

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Suite et fin de l’histoire de la banderole honteuse déployée par une poignée de crétins lors de la finale de la Coupe de la Ligue le 29 mars 2008 et que j’avais évoquée dans ce billet.

Aujourd’hui, 20 octobre 2008, le Conseil d’Etat a rejeté le pourvoi de la Fédération Française de Football qui contestait la réintégration du club en coupe de la Ligue. Le PSG va donc pouvoir participer à la compétition dans des conditions normales (rappelons que l’équipe s’est qualifiée pour les huitièmes de finale en battant Monaco).

C’est la victoire du bon sens contre la récupération politique. Je ne reviendrai pas sur les tenants et les aboutissants de l’affaire, je l’ai déjà fait. Au final, les coupables ont été trouvés, et lourdement punis, et une association de supporters, les Boulogne Boys, a été dissoute (à tort, selon moi, mais c’est une autre question). Ce n’est pas comme si rien n’avait été fait, mais qu’on ne s’inquiète pas, l’opinion publique est passée à autre chose depuis longtemps !

Une interview étonnante du leader du Hamas pour Le Figaro

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J’ai pour habitude de n’admirer qu’une seule chose chez les leaders islamistes radicaux : leur aptitude à communiquer. Adeptes du double langage, ils n’hésitent pas à donner une image tout à fait modérée dans la presse occidentale, bien loin de l’image de monstres sanguinaires qui est dépeinte dans lesdits médias. En bref, des gourous du marketing politique.

L’interview de ce jour du leader du Hamas depuis 4 ans, Khaled Mechal, ne déroge pas à la règle. Que nous dit le leader du Hamas : nous sommes des démocrates pacifistes modérés, qui avons des conditions raisonnables en vue de la paix (et on vous le répète depuis 50 ans), nous sommes légitimes puisqu’élus et on n’a fait que se défendre contre les vilains du Fatah, nous sommes prêts à reconnaitre Israël et si ce n’est toujours pas le cas c’est parce que les Israéliens changent tout le temps d’avis et ne sont pas des interlocuteurs fiables, les vilains. Comble du comble, comme quoi vraiment on ne comprend rien nous occidentaux, le Hamas aime les Juifs tout comme le reste du monde arabo-musulman. Honnêtement, quand je lis cette interview, je me dis que le monde n’est qu’un vaste univers de conte de fée dans lequelle Mechal s’apparenterait probablement à la fée clochette.

Revenons sur ce dernier élément concernant son « amour » pour les Juifs et relisons attentivement l’extrait suivant (petit indice en gras) :

Question : Beaucoup d’Israéliens vous accusent de vouloir les jeter à la mer…

Réponse : C’est faux. Nous n’avons aucun problème avec les Juifs, mais seulement avec les gens qui occupent notre terre et nous dénient nos droits, quelle que soit leur religion ou leur race. Historiquement, vous devez vous souvenir que le monde arabo-musulman a toujours accueilli les Juifs, leur a toujours permis de vivre en paix, et même de devenir ministres.

Intéressant : on pose une question sur les Israéliens, et Méchal répond en évoquant les Juifs… Hors, lorsqu’il dit que le Hamas a un problème avec « les gens qui occupent notre terre et nous dénient nos droits », j’ai quand même l’impression qu’il parle des Israéliens. Dès lors, pourquoi insister en précisant qu’il n’a aucun problème avec les Juifs, puisque la question évoque justement les Israéliens, ceux qui occupent leur terre ! Ça ne l’a pas gêné auparavant de parler de l’argent ou des négociateurs israéliens.

Explication : Dans la question, il est fait ouvertement référence au bon vieux message de l’époque de la création de l’État d’Israël qui appelait à « jeter les Juifs à la mer »… Et le bonhomme de tomber dans le panneau en remplaçant Israéliens par Juifs, par habitude sans aucun doute (ce qui témoigne de la sincérité de son amour pour les Juifs). N’oublions pas que la charte du parti de notre fée Clochette du leader islamiste confirme sans cesse cette idylle profonde. Quelques extraits (traduction de JF Legrain, chercheur au CNRS) :

  • Notre combat avec les Juifs est une entreprise grande et dangereuse qui requiert tous les efforts sincères et constitue une étape qui, sans nul doute, sera suivie d’autres étapes; c’est une phalange qui, sans nul doute, sera soutenue par d’autres qui, phalanges après phalanges, viendront de cet immense monde arabe et islamique jusqu’à l’écrasement des ennemis et la victoire de Dieu. (Introduction)
  • L’Heure ne viendra pas avant que les Mu­sulmans n’aient combattu les Juifs (c’est à dire que les Musul­mans ne les aient tués), avant que les Juifs ne se fussent ca­chés derrière les pierres et les arbres et que les pierres et les arbres eussent dit : ‘Musulman, serviteur de Dieu ! Un Juif se cache derrière moi, viens et tue-le.’ (citation d’un obscur apotre supposé musulman dans l’Article septième)
  • Israël, par sa judéité et ses Juifs, constitue un défi pour l’islam et les musulmans (Article vingt-huitième)

Dans mon immense bonté, je ne citerai pas la désinformation sur les faits politiques depuis la création de l’État d’Israël et le prétendu « nazisme juif ». Enfin, tout ça pour dire que pour un pacifiste, le leader du Hamas a adopté une charte pour le moins curieuse. En tout cas, je n’ai rien vu sur les vélléités de paix du Hamas dans la charte du parti. Peut-être que le journaliste aurait pu évoquer la question ? Ah non, pardon, sinon il se serait fait interdire l’accès à la bande de Gaza, pourtant administrée par un régime pacifiste, démocrate et légitime.

Quid des négociations concernant le soldat Shalit retenu en captivité depuis plus de 800 jours, alors ? « Elles sont au point mort, à cause du manque de fiabilité des négociateurs israéliens, qui reviennent sans cesse sur les points acquis. », répond notre petite fée magique. Intéressant, quand on sait par l’intermédiaire de l’Égypte que le nombre de prisonniers que le Hamas exige en échange du soldat augmente à peu près autant que le cours du baril de brut, notamment depuis que le Hezbollah, en échange de terroristes vivants, a consenti à rendre les dépouilles de deux soldats… Ce qui est étonnant, c’est qu’aujourd’hui il peut apparaitre comme normal de suivre le processus suivant :

  1. Kidnapper un soldat ou une personnalité politique (Ingrid, si tu nous regardes)
  2. Exiger la libération de centaine de prisonniers plus ou moins activistes, si possible ayant du sang sur les mains, (en général plutôt plus d’ailleurs) en échange de la libération d’une seule personne. Ou alors quelques millions de dollars.
  3. Se scandaliser que la partie adverse puise hésiter à libérer 400 assassins en puissance en échange d’un soldat, en attendant le suivant.

En voilà un fait divers… Quels vilains, ces Israéliens, vraiment, ce ne sont pas des façons de faire !

Revenons à l’interview et évoquons la prise de contrôle de Gaza par la gentille entité terroriste. Légitime défense, affirme Mechal. Il faut expliquer ça à la centaine de manifestants pacifiques désarmés qui ont été abattus de sang froid par les douces forces armées du Hamas. Et puis légitime, c’est discutable. C’est un peu comme si Jospin en avait eu marre de cohabiter avec Chirac et avait décidé de l’isoler en région parisienne en prenant le contrôle du reste de la France au motif que la gauche a gagné les élections législatives. En fait, ça ne marche pas comme ça : même quand on gagne des législatives, il y a quand même un président qui dirige l’exécutif, et si on veut en changer, il faut participer et gagner ce que l’on appelle des élections présidentielles, M. Mechal… Dans ce cas, on devient légitime !

Enfin, ce qui me rassure, c’est que ce discours sur la légitimité devrait être revu et corrigé lors des prochaines élections en janvier 2009. Rassurons-nous : peu de choses devraient changer au quotidien, mais je suis à peu près certain que ces élections, si elles ont lieu dans des conditions pas trop anormales, devraient oter au Hamas son argument majeur, la légitimité. Mais qu’ils se rassurent : même maintenant, il n’y a plus grand monde pour le penser.

Le Roi Lion au Mogador – Journée portes ouvertes

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Ne changeons pas une équipe qui gagne : le spectacle Le Roi Lion a permis à ce blog de battre des records de visite, donc quand j’ai une actualité, j’en profite !

N’ayant pas été convié à la soirée bloggeurs organisée pour l’occasion, je me suis rabattu sur la journée portes ouvertes qui a eu lieu dimanche 15 septembre dans l’enceinte même du théâtre Mogador. L’idée était de faire découvrir les coulisses du spectacle, les costumes, mais également de faire se rencontrer artistes et public. L’ouverture des portes étant à 11 heures, nous avons préféré arriver un peu avant, et à 10h30 il y avait déjà bien 400 mètres de queue… Il semblerait qu’en ce dimanche frais, mais ensoleillé, nous n’étions pas les seuls à avoir eu l’idée de squatter le théâtre Mogador ! Malgré tout, nous passons dans la première vague et nous pouvons enfin pénétrer dans l’enceinte sacrée de Simba…

On sens tout de suite en rentrant dans le théâtre que l’organisation est parfaite, quoi qu’ils n’avaient pas prévu d’avoir autant de monde. Beaucoup de personnel, agréable et détendu malgré l’impatience de la foule, orientent, accompagnent et encadrent cette journée. On nous précise d’essayer de ne pas dépasser une heure de visite, mais honnêtement c’est impossible tant il y a de choses à voir et à faire.

En ce qui nous concerne, nous avons commencé par aller à la rencontre des artistes, qui s’avèrent être Jérémy Fontanet (Simba) et Léah Vincent (Nala), qui nous ont gentiment accordé une photo.

Ce qui est frappant, c’est leur gentillesse et leur disponibilité pour cette journée qui s’annonce épuisante, d’autant qu’il y a une représentation le soir même ! Je profestiens par ailleurs à saluer la ravissante employée du théâtre qui a accepté de prendre la photo, mais qui en a profité pour gentiment en prendre quelques unes pendant la dédicace… Je n’ai découvert les photos qu’après coup, donc je n’ai pas pu de la remercier. On ne sait jamais, peut-être qu’elle tombera par hasard sur le blog. Bref, ravis de commencer par cette rencontre, nous continuons notre périple. Un atelier de chant est sur le point de commencer. Curieux, nous nous plaçons stratégiquement dans la file d’attente bondée…

Bien nous en a pris : nous découvrons un monsieur au piano, et deux jeunes gens qui font furieusement penser à des répliques de Nala et Simba. Bingo : le but du jeu, pendant quelques minutes, chanter Quand soudain l’amour est là (version francisée de Can you feel the love tonight) à deux voix (garçons et filles) comme sur le CD. Avec à la direction musicale l’assistant à la direction musicale, excusez du peu, et deux acteurs qui font partie du chœur et sont accessoirement des doublures occasionnelles de Jérémy Fontanet et Léah Vincent (bingo !). Un excellent moment passé en leur compagnie, le plaisir qu’ils ont pris était palpable, et le rendu final très agréable, quoiqu’approximatif ! En même temps, on ne peut pas faire aussi bien que des professionnels, surtout pas en 10 minutes… Déjà que le Emcee local, indulgent, nous a épargné à nous, garçons, la note finale un peu trop haute… Voici une petite vidéo de ce que ça pourrait donner, en espérant que la production ne m’oblige pas à retirer la vidéo (et accessoirement les photos…).

Après, ou avant je ne sais plus, ce moment d’intense bonheur, nous avons eu l’occasion de découvrir d’un peu plus près ces fameux costumes de lion avec masque articulé. On apprend également que lesdits masques (notamment de Scar et Mufasa) sont équipés d’une télécommande cachée dans le bras des acteurs qui leur permet de faire ce merveilleux mouvement de pencher le masque qui est sur leur tête en avant pendant les scènes de confrontation. Magistralement bien fichu… On nous explique également que le poids du costume sur la photo à droite avoisine les 8 kgs, ce qui n’est pas rien quand on connait la température moyenne du corps d’un comédien en pleine action qui est déjà assez moite ! Bref passage à l’atelier maquillage, où ma dulcinée se retrouve grimée telle un félin sauvage, avant la suite des opérations.

Nous aurions bien voulu assister à l’atelier de danse, à l’image de l’atelier de chant plus haut, mais devant la foule très nombreuse, nous nous rétractons et filons droit vers la scène du théâtre pour assister à un concert acoustique. L’anecdote marrante intervient ici. En observant les gens, je me rends compte que certains ont dans les mains l’affiche du spectacle, que je cherche moi-même à acquérir (y compris moyennant finance) depuis le début du spectacle… Il s’avère que les artistes en dédicace les donnent gratuitement ! Désireux d’obtenir le précieux sésame, je me rends à nouveau au point dédicace, et là, je déchante : une file d’attente d’un autre monde devant les stands de Jee-L (Mufasa) et Olivier Breitman (Scar). C’est probablement l’effet Star Ac’ (Jee-L est un ancien de l’émission). Mais heureusement, c’est la gentille jeune employée photographe qui filtre la queue, elle me reconnait, et veut bien me laisser passer devant tout le monde après que je lui ai expliqué mon problème existentiel d’affiche. J’ai donc récupéré une affiche dédicacée par Jee-L, qui s’est avéré très sympathique.

Retour au rez-de-chaussée, pour le concert. Un échantillon de musiciens, sous la direction du chef d’orchestre, et quelques artistes du chœur qui sont également à peu près tous des doublures nous font un petit showcase très sympathique, aux sonorités très africaines. On découvre également que les interprètes sont d’horizons très variés (avec une forte dominante sud-africaine) et tous très talentueux. Le chef d’orchestre nous explique également que si l’on compte les doublures, c’est plus de 100 artistes qui tournent sur le spectacle, musiciens et interprètes. Juste incroyable.

Le personnel du théâtre ayant constaté que le public avait beaucoup de mal à quitter l’enceinte du Mogador, ils ont vidé le théâtre à 13h15, pour permettre aux visiteurs suivants de profiter des ateliers. La mort dans l’âme, nous sommes sortis du théâtre néanmoins enchantés par cette journée offerte par Stage Entertainment. On en a profité pour apprendre de source sûre qu’Hervé Lewandowski rejoint la troupe, ce qui nous fait plaisir, parce qu’on aime bien cet artiste qu’on a vu dans Le Violon sur le toit, War, Orphéo Song, ou encore L’Homme qui Rit. On a parié sur le rôle de Zazou avec ma femme. Pour l’instant, le myspace du monsieur confirme sa présence, mais on ne sait pas encore dans quel rôle. Si Hervé veut nous donner plus d’infos ici il est le bienvenu !

A noter que suite à mon billet sur le festival les Musicals concernant Merci l’ours, Jacky Matte m’a envoyé un email de remerciement qui m’a fait très plaisir ! Je lui souhaite une belle carrière, en tout cas il le mérite.

Quelques liens

Pendant ce temps là, dans le monde…

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En attendant la revue complète de la journée portes ouvertes consacrée au spectacle musical Le Roi Lion qui s’est déroulée au théâtre Mogador le 14 septembre dernier, voici un petit billet d’humeur sur la situation géopolitique actuelle.

Morosité et danger sont les deux qualificatifs qui me viennent à l’esprit.

Morosité, si l’on considère l’actualité économique (je sais c’est une première sur ce blog) mais la banqueroute retentissante de la banque d’affaire Lehman Brothers aux Etats-Unis augurent des jours bien sombres pour me monde bancaire mondial, et donc pour l’économie de notre chère planète. En effet, il semblerait que cette faillite ait des impacts sur un certain nombre de banques européennes, et notamment la BNP et la Société Générale. De ce que j’ai compris, il y a un certain potentiel de trous noirs dans les actifs des banques… Il est inutile de préciser que le risque de crise économique majeur est de plus en plus grand, et que l’ébullition des places boursières n’est pas de très bon augure… Mon petit doigt me dit que la diminution de la pauvreté du monde n’est pas franchement un sujet d’actualité. Cependant, l’histoire montre que l’économie obéit à des cycles, on entre dans une récession qui sera suivie d’une relance. Après la pluie, le beau temps.

Danger, parce que les conflits fleurissent ou s’enlisent. On pensera en premier lieu à la crise géorgienne, qui confirme l’émergence d’une puissance relativement nocive à nos portes, en la personne de la Russie. Certes, la Géorgie a été bien naïve de lancer son offensive en espérant que la Russie resterait les bras croisés, mais ce conflit illustre parfaitement l’influence, voir le contrôle que désire avoir la Russie sur l’ensemble des ex-bastions de l’ancienne URSS. En jeu, une probable volonté de revanche face à l’ennemi de toujours, les Etats-Unis d’Amérique. Hors, l’adage qui stipule que les ennemis de mes ennemis sont mes amis semble également se vérifier, puisque la Russie intensifie régulièrement sa coopération avec des Etats comme l’Iran, notamment d’un point de vue militaire. Ainsi, les sanctions prises par l’Union Européenne et les Etats-Unis sont compensées dans une certaine mesure par les échanges économiques entre ces deux nations. Pas de quoi inciter l’Iran à restreindre ses velléités nucléaires…

La Russie profite également du contexte actuel qui veut que la réputation actuelle des États-Unis dans le monde est exécrable, et cette image est largement utilisée par des Etats au discours très agressif. Le seul espoir d’amélioration dans cette période de tension est la prochaine élection du successeur de Georges W. Bush à la présidence des Etats-Unis. Néanmoins, Barack Obama ou John Mc Cain (la frite, comme je me plais à l’appeler) auront besoin de tout leur talent pour réhabiliter l’image des Etats-Unis dans le monde. C’est un des enjeux majeurs de la prochaine présidence, car l’influence de l’administration américaine ainsi que ses capacités de médiation sont largement affaiblies aujourd’hui. C’est une des raisons pour lesquelles les négociations israélo-syriennes se font par l’intermédiaire de la Turquie, ou encore que la question géorgienne a vu l’Union Européenne se saisir de la question par l’intermédiaire de son actuel président, qui s’avère être également celui de la France. Sans parler du continent africain, dont les crises successives laisse présager le pire. Petit rayon de soleil, néanmoins, l’assouplissement relatif du président contesté Mugabe qui a consenti à former un gouvernement d’union avec son ennemi de l’opposition, Morgan Tsvangirai.

Au Proche-Orient, justement, Ehud Olmert ne sera bientôt plus le premier ministre israélien, remplacé dans un premier temps par le vainqueur des primaires de son parti Kadima. A l’issue de ce scrutin qui tranchera entre les quatre principaux candidats (Livni, Mofaz, et dans une moindre mesure Dichter et Chetrit), le nouveau chef du parti sera nommé premier ministre en lieu et place d’Ehud Olmert, obligé de démissionner suite aux récentes suspicions avancées de corruption. Si ces affaires démontrent en quelque sorte le côté sain de l’administration israélienne, elles montrent également que la corruption est toujours présente dans le société israélienne. Dans un autre domaine, l’identité du nouveau premier ministre sera déterminante dans les négociations en cours avec l’administration de Mahmoud Abbas. Il est très difficile aujourd’hui de savoir si elles aboutiront, et avec qui, d’autant que le nouveau premier ministre jouira d’une autorité largement contestable, et n’est même pas certain d’obtenir une majorité à la Knesset (il lui faudra réunir une coalition assez large avec les anciens partenaires d’Olmert, qui en manqueront pas d’imposer des conditions difficiles). Si il n’y parvient pas, le président Peres pourrait convoquer des élections anticipées dont Kadima ne partirait pas comme favori évident. Dans ce cas, les négociations israélo-palestiniennes ne seraient plus en danger mais carrément compromises, notamment si le Likoud, le parti de droite, parvient à imposer son leader.

Pendant ces tempêtes électorales, la spéculation continue sur les matières premières, les tornades frappent les Etats-Unis, les inondations et les attentats sévissent dans le monde, et les coups d’Etats se multiplient. Le monde a rarement paru aussi instable, et on aurait presque l’impression que certains chefs d’Etat ne cherchent rien d’autre qu’un embrasement… Ca promet !

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