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Israël – Hamas : ça chauffe…

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Il n’aura échappé à personne que les derniers jours ont été marqués par une opération israélienne d’envergure dans la bande de Gaza. Cette opération, baptisée « Plomb durci », a pour objectif avoué de frapper un grand coup sur le Hamas, entité terroriste qui a pris le contrôle de la bande de Gaza par la force au Fatah de Mahmoud Abbas depuis juin 2007. Auparavant, Israël, sous la houlette d’Ariel Sharon, s’était retiré définitivement de la bande de Gaza au printemps 2005.

Ce qui est intéressant, c’est qu’à l’époque, une bonne partie de la population israélienne s’inquiétait de l’abandon de Gaza, craignant une intensification des attaques terroristes, notamment par l’intermédiaire de roquettes en tout genre, sur une portion toujours plus grande du territoire israélien (grâce notamment à des missiles de portée de plus en plus grande fournis par Syriens et autres Iraniens). On ne peut que constater les dégâts : les roquettes s’abattent par centaines, quotidiennement sur les villes israéliennes, la plus célèbre d’entre elles étant la commune de Sdérot.

On aurait pu espérer mieux, cependant : une trêve de 6 mois avait été conclue entre le Hamas et le gouvernement israélien par l’intermédiaire de l’Egypte. Celle-ci a pris fin il y a quelques semaines seulement. Malheureusement, au lieu de faire profil bas, le Hamas a malgré tout décidé de lancer à nouveau des roquettes de façon intense sur le territoire israélien. Déjà, la précédente trêve avait été mise à mal par quelques roquettes épisodiques occasionnant la fermeture de points de passage et des escalades verbales. Cependant, la nouvelle escalade dans le lancement de roquettes a incité Israël a préparer une action td’envergure. Plusieurs menaces par presse interposée ont été proférées, mais le mouvement islamiste n’en a pas tenu rigueur. Et l’offensive a été lancée. Même Mahmoud Abbas, d’habitude peu enclin à défendre les opérations militaires israéliennes, considère que le Hamas est responsable de l’incursion israélienne dans la bande de Gaza (http://www.france24.com/fr/20081228-abbas-responsabilite-hamas-israel-gaza-egypte-tsahal-operation-armee).

L’armée israélienne a donc démarré une opération aérienne et navale. Le bilan après 5 jours fait état de 372 morts et plus de 1600 blessés dans la bande de Gaza. La plupart sont des membres du Hamas, mais un (trop) grand nombre de victimes civiles est également à souligner (plusieurs dizaines, selon le site lepoint.fr). Ceci illustre les méthodes ignobles du Hamas qui n’hésite pas à se fondre dans la population civile et à placer des lance-roquettes dans les zones où la densité est la plus forte. Sans parler des entrepôts de roquettes, qui sont assez souvent des universités ou des hôpitaux. Le cynisme du Hamas qui considère ces victimes comme martyres et les dénonce haut et fort dans les médias ne fait malheureusement pas suffisamment bondir les médias et la communauté internationale.

Côté israélien, ce sont plusieurs centaines de roquettes qui se sont abattues sur les viles de Sdérot, Ashkelon et même Ashdod, ce qui constitue une première inquiétante. Le Shin Beth, c’est-à-dire les services secrets intérieurs, estiment que 10 % de la population israélienne est désormais à portée de tirs du Hamas. Rappelons que les roquettes de Gaza sont tirées sans discernement et ont pour objectif de faire un maximum de victimes civiles.

L’objectif annoncé est simple : faire cesser les tirs de roquettes. Cependant, on peut imaginer que deux autres objectifs sont sous-jacents : premièrement, frapper le Hamas, et très fort afin de l’affaiblir, voir de l’écarter. Deuxièmement, de raffermir l’image de l’armée israélienne et de convaincre les ennemis alentours que la force de dissuasion israélienne est intacte et puissante, et que le bilan mitigé de la guerre du Liban en 2006 n’était qu’un accident.

Les réactions internationales et la communication israélienne

A l’instar de ce que l’on a pu observer pendant la seconde guerre du Liban en 2006, la communauté internationale semble comprendre un peu mieux que d’habitude la réaction israélienne. Les gouvernements ne comprennent pas pourquoi le Hamas a refusé d’étendre la trêve et a intensifié le lancement de roquettes sur Israël. Cela se traduit par une réaction de Mahmoud Abbas très offensive contre le Hamas, mais également par une réaction beaucoup plus molle qu’à l’accoutumée de la ligue arabe, qui tarde à se réunir. Les Etats-Unis soutiennent l’offensive, comme à l’accoutumée, et l’Union européenne est partagée : l’Allemagne et la République Tchèque ont ouvertement imputé la responsabilité au Hamas, tandis que Nicolas Sarzkozy donne à Israël le droit de se défendre. Comme d’habitude, Bernard Kouchner demande un cessez-le-feu, et fait passer les israéliens pour des assassins en demandant une trêve « humanitaire ». L’Egypte est également très ambigüe dans sa réaction. Cela se conçoit : le Hamas est l’incarnation dans les territoires arabes de Palestine des « Frères Musulmans », un mouvement islamique d’origine… égyptienne. Le président Moubarak a donc tout intérêt dans l’offensive israélienne afin d’affaiblir ce mouvement et ainsi, de renforcer son pouvoir… Le Hamas ne s’y est pas trompé, le qualifiant de « traître à la solde des États-Unis » !

Concernant l’ONU, pas de changement : le Hamas et Israël sont mis sur le même plan et sommés de stopper immédiatement les violences. Pour l’analyse de la situation sur le terrain, on repassera. Bien entendu, Iran et Syrie ont fait entendre leur voix pour dénoncer les massacres perpétrés contre le peuple palestinien, je passe sur les termes de « génocide » et de « nazi » qu’on peut entendre ici et là, j’ai eu l’occasion d’évoquer ces questions à de nombreuses reprises sur ce blog.

Pour l’anecdote, la formule est rejetée par Israël : tous les jours, les points de passage sont en effet ouverts pour laisser passer l’aide humanitaire… Y compris aujourd’hui, où guysen.com nous apprend qu’Israël a, contrairement à l’Egypte, autorisé l’atterrissage de 3 avions d’aide humanitaire en provenance du Qatar et qui vont être acheminés vers Gaza. En tout état de cause, le cessez-le-feu a été refusé par les deux parties.

Mais cette relative patience de la communauté internationale est probablement expliquée par l’inhabituelle activité de communication des autorités israéliennes. Tsipi Livni multiplie les conférences de presse, et les israéliens ont menacé à plusieurs reprises d’une offensive d’envergure, voyant les roquettes tomber en masse, ces dernières semaines. On peut dire que l’opinion internationale était préparée, et que finalement peu de gens ont été surpris par cette attaque. Pour confirmer cette prise de responsabilité d’Israël dans la guerre de l’information, Tsahal, l’armée israélienne, vient de publier plusieurs vidéos de ses opérations ciblées sur une chaine youtube dédiée. On voit ainsi les efforts déployés afin de ne pas réitérer les erreurs de communication de la guerre du Liban.

Le modèle des relations Israël/Fatah

Un grand nombre des détracteurs d’Israël accusent régulièrement les Juifs y habitant de ne pas vouloir la paix avec les Arabes, de vouloir au contraire agrandir son territoire à tout prix et bien entendu tuer tous les Palestiniens. Ils expliquent que les prétextes de lutte contre le terrorisme invoqués par Israël ne sont que des leurres. Cependant, et je regrette que nos médias n’insistent pas davantage là-dessus,  les relations entre Israël et la Cisjordanie contrôlée par le Fatah semblent se dérouler mieux que jamais : l’économie a repris, Israël a contribué à l’armement des forces de police de Mahmoud Abbas et à leur formation, et la violence est quasiment nulle à la frontière. C’est quand même bien la preuve que des Arabes en Palestine peuvent vivre correctement avec des Israéliens dans des frontières délimitées, et même collaborer économiquement et militairement. Certes, un grand nombre de sujets de désaccord demeure, mais entre personnes consentant à un dialogue pacifique, cela peut fonctionner sans victimes !

Je suis de ceux qui pensent que le Hamas, parasite néfaste au même titre que le Hezbollah et toutes ces milices fascisantes, est totalement responsable de ce qui se passe dans la bande de Gaza. Utilisant son peuple comme martyr malgré lui, en l’exposant inutilement à un combat qui n’est pas le sien, le Hamas remercie bien étrangement son électorat. Outre les thèses raciales présentes dans sa charte, sa stratégie causera, je l’espère, sa perte. Et les quelques personnes qui défendent un Hamas légitimement élu de par le monde ne peuvent pas prétendre défendre ni « la cause » ni « le peuple » palestinien, principale victime de ces bandes de fanatiques, tout comme l’ont été les civils libanais pendant la guerre du Liban à cause du Hezbollah. Au final, étant farouchement opposé au Hamas, je suis bien plus pro-palestinien que beaucoup d’extrêmistes antisémites antisionistes qui pensent sincèrement que le Hamas est légitime, parce que démocratiquement élu. Et à mon sens, le monde entier devrait combattre tous ces extrêmistes qui n’apportent que misère et chaos au nom d’un dieu qui les renierait sans doute haut et fort s’il pouvait prendre la parole.

Grease au Comédia, ça décoiffe !

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Grease

Une fois n’est pas coutume : j’ai mis un certain temps à enfin aller voir Grease au théâtre Comédia. C’est un mal pour un bien : j’avais été voir Cabaret ou Le Roi Lion lors des premières représentations, et il est évident que la maîtrise du spectacle n’est pas encore à son optimum dans ces cas-là…

Fait assez rare ces derniers temps, je ne connais qu’assez peu d’artistes de la distribution, mis à part bien entendu Cécilia Cara, que tout le monde connait. Souvenez-vous : elle a eu la malchance de sévir dans l’exécrable Roméo et Juliette de Gérard Presgurvic, célébrissime pour son fameux hymne à l’amour (« Aimer, c’est ce qu’il y a de plus beau, Aimer c’est monter si haut, Et toucher les ailes des oiseaux, Aimer c’est ce qu’il y a de plus beau », etc…) . Mis à part Fabrice Todaro (rôle de Doody), un artiste pétri de talent, que j’ai eu l’occasion de croiser régulièrement lorsque je sévissais à l’Ecole dans les spectacles de Julien Salvia et Ludovic-Alexandre Vidal. A mon avis, on n’a pas fini d’en entendre parler. Et mise à part Amélie Munier (rôle de Rizzo), dont j’ai découvert après coup qu’elle avait joué dans la production française de Chicago (sur une traduction de Laurent Ruquier).

Au delà de la distribution, l’équipe technique c’est du classique : Stéphane Laporte (Panique à bord, Le Roi Lion, Fame, …) à la traduction, Pierre-Yves Duschenes (directeur de l’AICOM) à la direction vocale,  Jeanne Deschaux et Olivier Benezech (Nonnesens, Un violon sur le toit, …) à la mise en scène. 22 artistes sur scène, 6 musiciens, je crois que j’ai tout dit. Ah non, il me reste à présenter le producteur, un habitué du genre Serge Tapierman et sa société MC Productions, à qui l’on doit notamment Un violon sur le toit et Nonnesens. Autant dire que je n’ai pas pris un risque énorme en allant voir Grease, c’est quasiment la famille !

Autant prévenir tout de suite : je n’ai pas encore vu le film culte avec John Travolta et Olivia Newton-John qui a immortalisé le mythe Grease. Oui, j’ai honte. Mais l’avantage, c’est que ma critique du spectacle émane d’un œil neuf non pollué par une autre version ! On se console comme on peut…

Mon impression d’ensemble est excellente. La troupe a une énergie incroyable, énormément de talent, les décors sont utilisés à bon escient, la mise en scène efficace. L’équipe technique a fait le choix audacieux de conserver les chansons les plus connues en version originale tout en traduisant les autres. Le mélange fonctionne assez bien, et on ne peut qu’être ravis d’entendre ces tubes que sont Summer lovin, You’re the one that I want, etc… dans la langue de Shakespeare ! L’histoire est assez bien ficelée, même si je trouve la conclusion assez rapide et un peu incongrue, mais là n’est pas l’essentiel… Je me doutais bien que le scénario de Grease ne méritait pas un oscar !

D’un point de vue individuel, il convient de saluer la performance époustouflante d’Amélie Munier : superbe comédienne, avec une voix tout simplement exceptionnelle. Puissance, charisme, cette jeune fille est définitivement mon coup de cœur au niveau de Grease. J’espère qu’on aura l’occasion de la revoir dans d’autres productions parce qu’elle mérité définitivement une place tout en haut de la sphère du musical français (et international si j’ai bien compris son CV !)

Le seul petit bémol à ces réjouissances serait la performance de Djamel Mehnane, qui interprète le premier rôle masculin, autrement dit le fameux Danny. Indéniablement très talentueux, je trouve que le jeune artiste en fait parfois un peu trop dans le jeu théâtral. Si ça peut fonctionner par intermittence, ça donne au personnage un côté très puéril qui contraste fortement avec les autres. Vocalement également, il est un peu en difficulté de temps en temps : trop bas pour Summer Lovin, pas en rythme sur You’re the one that I want. Cependant, il est également capable d’une présence remarquable, notamment lors de son solo dans la séquence du road movie. Et vocalement, il prouve qu’il est largement capable des plus belles prouesses…  Mitigé, donc.

Autre remarque, l’extrême pauvreté de l’adaptation française. Stéphane Laporte nous avait habitués à bien mieux, et il devrait se reposer un petit peu maintenant ! Je suis convaincu que d’autres personnes sont capables de faire d’excellentes adaptations, il serait temps de leur donner leur chance…

En conclusion, un très grand moment de fraicheur que ce Grease cru parisien, plein de vitalité et de couleurs. J’ai passé un excellent moment, et la standing ovation que la salle a réservée aux acteurs est largement méritée. Je vous conseille donc d’en profiter si vous voulez passer une bonne soirée, sortir avec des vieux tubes plein la tête et avoir une envie furieuse de vous acheter de la laque ! A bon entendeur…

Une petite bande-annonce ? D’accord…


La crise… Quelle crise ?

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Après un peu plus d’un mois de pause notamment marqué par un voyage inoubliable sur le sous-continent indien (qui fera l’objet d’un sacré billet dès que j’aurai le temps de l’écrire) et par la non moins importante sortie de Football Manager 2009 (qui ne fera pas l’objet d’un billet, sauf si vraiment les lecteurs assidus le plébiscitent), me voici de retour sur le blog avec le sujet à la mode du moment. Il faut bien soigner ses statistiques google…

En ces temps perturbés, qui n’a pas entendu parler de ce phénomène qui fait frémir les médias français, j’ai nommé : LA CRISE ! Si on écoute un peu trop la télévision,  si on lit un peu trop les journaux, on en déduit que ça y’est, la fin est proche. On va tous mourir… Les gens meurent de faim, plus personne n’a d’emploi, ne parlons pas des courses de fin d’année, on deviendrait indécent. L’apogée médiatique a trouvé son refuge avec la 24ème campagne des Restos du Cœur, qui ferait bien de continuer à se foutre éperdument de ce que peuvent dire ou penser politiques et journalistes pour se focaliser sur ce qu’elle fait si bien depuis (malheureusement) déjà 24 ans. Bien entendu, maintenant que plus personne n’a de quoi s’acheter à manger, les Restos sont débordés…

La France serait-elle devenue sado-masochiste ? Aujourd’hui les trois seuls faits concrètement tangibles en France concernant la fameuse crise sont :

  • le CAC 40 qui n’arrête pas de vriller et qui a perdu la moitié de sa valeur en moins d’un an. Je ne visualise pas bien l’impact sur le prix des tomates…
  • L’automobile française qui pour le coup, est vraiment en crise, ce qui fait que plusieurs milliers de salariés sont au chômage technique. En quoi cela affect-t-il les 60 millions restants ?
  • Le prix du super à la pompe qui flirte de nouveau avec les 1 € soit une baisse de 33 % de l’essence à la pompe. Enfin quelque chose qui concerne quelques millions de gens. Dure, la crise !

Alors je ne dis pas qu’il y a rien et qu’il n’y se passera jamais rien. Certes, les prévisions ne sont pas furieusement optimistes et la crise financière pourrait bien devenir économique et nous toucher au quotidien, mais pour l’instant on ne peut pas dire en France que ladite crise ait un impact significatif sur la vie de 99 % des Français. Pour le moment, c’est la perspective de crise économique qui inquiète, la crise n’est aujourd’hui qui financière et donc par définition, ne touche pas encore la population. Sauf aux États-Unis, où c’est une autre histoire mais en France, on en est très très loin.

A la télévision, on s’étonne même que, « malgré la crise », le budget des achats de Noël soit le même que l’an dernier. On y voit là la volonté farouche des courageux compatriotes déterminés à ne pas se laisser miner par le climat et à ne pas montrer à leurs enfants qu’on est sur le point de mourir de faim ! Des fois je m’interroge : est-ce qu’il existe vraiment des gens pour croire à ces inepties ? 46000 chômeurs de plus sur le mois d’octobre, est-ce vraiment la panique ? L’an dernier, 150000 demandeurs d’emploi en plus sur un mois, c’était les fluctuations normales de l’emploi. Mais en novembre 2008, 46000 chômeurs en plus, c’est la crise.

Je pensais sincèrement qu’on avait atteint le summum du n’importe quoi avec l’élection truquée de Martine Aubry à la tête du PS la campagne présidentielle en 2007, on était en fait très loin du compte. Il n’y a rien à faire : raconter n’importe quoi, provoquer la panique et créer un climat de morosité, ça fait vendre plus de papier que d’essayer d’informer les gens. L’imagination des chercheurs de scoop (ça me fait mal au cœur de les appeler « journalistes ») est incroyablement débordante. Quand les cours du pétrole montent, c’est la catastrophe, et quand ils baissent, parce que c’est la crise, c’est aussi une catastrophe… En même temps, il fallait bien trouver quelque chose pour que la fausse thématique du pouvoir d’achat continue de rapporter des sous aux éditeurs de médias. Message au (faible) nombre de lecteurs sur mon blog, à faire tourner : arrêtons de regarder les JT, n’achetons plus de journaux tant qu’on sera pris comme des abrutis. Ca nous permettra de faire des économies de papier ou d’électricité, en ces temps de crise, c’est déjà un début !

Affaire Siné : Interview de Philippe Val pour l’Express

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Un bref billet pour vous encourager à lire l’excellente interview de Philippe Val qui revient sur l’affaire Siné et celle des caricatures de Mahomet. Le directeur de Charlie Hebdo expose de plus son point de vue sur les dérives actuelles et sur les problèmes d’antisémitisme actuels. Une interview sans concession, et surtout sans langue de bois.

Pour ma part, je pas en voyage de noces pour 3 semaines dimanche, je vous retrouve donc à la mi-novembre avec probablement un petit roman photo :-)

Faubourg 36 : une belle surprise

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J’ai eu l’occasion il y a quelques jours d’assister à une projection du film de Christophe Barratier, Faubourg 36. Après Les Choristes, qui a connu un immense succès en France. Je dois pour ma part dire que je n’ai pas trouvé ce film exceptionnel. Certes, l’histoire est jolie, la bande originale agréable, mais l’ensemble est totalement prévisible et consensuel. C’est donc plutôt le hasard qui m’a emmené dans une salle obscure pour voir ce film.

Servi par un casting masculin tonitruant (Jugnot, Cornillac, Merad, Richard, rien que ça…) et par une illustre inconnue, Nora Arnezeder dans le premier rôle féminin, le film nous plonge dans l’univers des années 1930, de l’élection de Léon Blum mais également de la montée du nazisme. Nous y suivons une bande d’intermittents du spectacle au chômage qui décident d’occuper leur ancien théâtre pour y monter un « spectacle à succès », le tout dans un contexte d’espoir pour les ouvriers qui ont vu la victoire de la SFIO aux élections.

La photo du Paris de l’époque est magnifique, au niveau des costumes, des décors, et également, de la bande son tout simplement somptueuse. Nous sommes transportés d’un bout à l’autre de ce film quasiment musical, qui tend également à nous raconter comment nous sommes passés du music-hall au musical, c’est-à-dire à la comédie musicale moderne telle qu’on peut en voir aujourd’hui. Par ailleurs, très loin de l’ambiance bon-enfant des Choristes, Faubourg 36 est un film chaleureux, mais dur. Les personnages sont soumis à rude épreuve et rencontrent la misère, la souffrance et la mort, tout en faisant passer un message d’amour et d’espoir.

L’interprétation est parfaite et j’ai notamment grandement apprécié la prestation de Clovis Cornillac en syndiqué aggressif, totalement convaincant. Kad Merad, fidèle à lui-même, est exceptionnel, Gérard Jugnot fait ce qu’il sait faire et il le fait bien (un savant mélange de Batignolles et de chef d’orchestre de choristes…), Pierre Richard est parfait. La seule anicroche irait à la novice, Nora Arnezeder, qui, si elle a une très jolie voix, manque un peu de consistance et d’épaisseur dans le rôle pour totalement nous convaincre. Cela n’entache pas cependant ce très joli film, divertissant, drôle et émouvant qui nous permet de voyager dans le temps et d’en prendre plein les yeux et les oreilles pendant 2 heures que l’on ne voit pas passer. On aurait cependant également aimé connaître le sort de l’ensemble des personnages à la fin du film.

Et je ne résiste pas au plaisir, en plus de cette bande-annonce, de vous faire partager la chanson phare du film interprétée par Nora Arnezeder.

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